Bijoutier voyeur à Val-d'Or
Coup d'oeil sur cet article
Le procès de Luc Parker, propriétaire de la bijouterie l'Oracle, rue principale à Val-d'Or, débutera le 2 février prochain, au palais de justice de cette ville d'Abitibi-Témiscamingue.
Le commerçant de 47 ans se défendra des accusations portées contre lui par l'ex-gérante de sa bijouterie, dont il était prétendument amoureux.
La jeune femme de 30 ans, qui a requis l'anonymat, était à son l'emploi depuis deux ans quand elle a découvert une caméra numérique la filmant tandis qu'elle urinait, en septembre dernier.
Honteuse mais surtout révoltée par cette trouvaille, la jeune dame a accepté de se confier au Journal pour éviter à d'autres femmes de vivre sa mésaventure.
Révoltée
«Ce qu'il a fait est indécent. C'est déguelasse », tonne la présumée victime, la voix encore étreinte par l'émotion.
L'incident remonte au 19 septembre en avant midi quand l'ex-employée de l'Oracle se rend au petit coin, à l'arrière boutique.
«J'étais assise sur la toilette quand j'ai aperçu une lumière d'une caméra provenant des tablettes de rangement, en face de moi», explique-t-elle. «Je l'ai immédiatement arrachée et je l'ai mise dans ma sacoche», relate-t-elle. La dame raconte s'être alors dirigée vers sa voiture et avoir démarré sur les chapeaux de roues, suivie de près par le bijoutier
Sept films
Une fois arrivée chez sa mère, la jeune femme a visionné le contenu de la caméra pour y découvrir sept films la montrant «très clairement» aux toilettes, à divers moments durant le mois de septembre, selon elle.
Elle a immédiatement appelé la Sûreté du Québec. Elle a porté plainte au criminel et envisage aussi d'en porter une au civil, par l'entremise de son avocate Nathalie Pelletier.
«Il s'agit d'une grave atteinte a l'intimité de ma cliente. Elle risque de ruiner son lien de confiance avec ses futurs employeurs et envers les hommes», selon Me Pelletier.
L'avocate dit être inquiète quant à la possibilité que le présumé suspect ait mis le contenu de la caméra en ligne sur des sites comme youtube.
Joint au téléphone, Luc Parker, qui a pourtant plaidé non coupable le 1er décembre aux accusations, selon des documents de cour, a dit au Journal «ne pas être au courant» de l'affaire.
Il a été remis en libérté et continue d'exploiter son commerce.