Pas de remise en question de ses jugements
Pour Me Rancourt, cette hypothèse ne tient pas, et pour plusieurs raisons.
Pour lui, aucun avocat ne se risquerait dans cette aventure puisqu'il lui serait pratiquement impossible d'établir un lien entre cette accusation et une décision rendue antérieurement.
Dépression
En s'aventurant plus loin, le criminaliste estime que même si la preuve au procès du juge Delisle révélait que ce dernier souffrait depuis plusieurs années d'une profonde dépression − et rien n'indique qu'une telle preuve pourrait être faite −, cela n'y changerait rien.
« Il faudrait alors prouver que cette dépression aurait pu altérer son jugement à partir d'un diagnostic médical. Et encore, précise Me Rancourt, il siégeait à la Cour d'appel depuis plusieurs années et les causes y sont entendues par un banc de trois juges.
« Les décisions y sont rendues à trois juges contre zéro ou à deux juges contre un. Dans le cas d'une décision à deux contre un où il se rangeait du côté de la majorité, il faut considérer que l'autre juge est sain d'esprit. Dans un cas où il rendait une décision minoritaire, cela n'avait pas d'importance. Mais tout ça n'est que pure supputation. »