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Pour la direction

La meilleure façon de soigner

Karine Roy, directrice des soins infirmiers à Povirnituk, dit que la marge d'erreur est inexistante pour les infirmiers(ères) du Grand Nord.
© Annie Saint-Pierre Karine Roy, directrice des soins infirmiers à Povirnituk, dit que la marge d'erreur est inexistante pour les infirmiers(ères) du Grand Nord.

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Pour la direction du centre hospitalier de Povirnituk, travailler avec des infirmiers(ères) au rôle élargi constitue la meilleure façon de soigner la population québécoise.

« Dans un monde idéal, les infirmières auraient tous des rôles élargis pour faciliter l'accès à des soins de santé », affirme Élizabeth Martel, conseillère à la direction des soins infirmiers pour les huit points de service de la côte de la Baie-d'Hudson, dans le Nord-du-Québec.

La directrice, Karine Roy, croit pour sa part que l'arrivée des infirmiers(ères) praticiens spécialisés dans les hôpitaux de la province n'est qu'un point de départ dans l'élargissement des tâches confiées au personnel infirmier.

« Ce n'est pas facile de changer les choses. On commence un peu à faire confiance aux infirmières. Ici, juste le fait que le médecin t'écoute, te fait confiance, qu'il croit en tes capacités, c'est magique », lance-t-elle.

Vision

Mme Roy, dans la quarantaine, s'est installée avec son conjoint et leurs deux enfants à Povirnituk en mars. Elle dirige les soins infirmiers du centre hospitalier régional et la desserte des huit autres communautés inuites de la région.

Elle compte sur une équipe de 300 personnes en soins infirmiers, plusieurs ayant un rôle élargi. Elle-même a pratiqué ces fonctions sur le terrain il y a huit ans.

« L'autonomie médicale fait toute la différence en tant qu'infirmière. Ici, il n'y a pas de hiérarchie, on pose des actes. Nous en avons non seulement le droit, mais la responsabilité. Si on ne le fait pas, il n'y a pas de chirurgien toujours en place, d'oncologue ou autres. On agit, on stabilise et, en cas de nécessité, c'est l'évacuation médicale », décrit-elle.

Évacuations

D'ailleurs, le service aérien médical est très présent dans le nord de la province. Le centre de santé de Povirnituk a réalisé 32 évacuations de patients le mois dernier.

Six sièges sont toujours à la disposition du centre hospitalier sur chaque vol de la compagnie aérienne Air Inuit qui quitte la localité. Le service d'évacuation gouvernemental s'y rend plusieurs fois par semaine pour transporter les malades vers Montréal.

« Il n'y a pas de marge de manœuvre pour les infirmières au rôle élargi. La notion d'essais et d'erreurs n'a pas sa place ici. On diagnostique, on administre et on évacue quand c'est nécessaire », expose la directrice des soins infirmiers.

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