Un professeur de Concordia se compare à Valery Fabrikant
Coup d'oeil sur cet article
Le principal intéressé, Vesselin Petkov, prétend de son côté être la cible d'une « mafia académique » et compare même sa situation à celle de Valery Fabrikant, cet ex-professeur en génie mécanique qui purge une peine d'emprisonnement à perpétuité après avoir abattu quatre de ses collègues, le 24 août 1992.
L'histoire du professeur Vesselin Petkov, dont fait état le journal étudiant « The Concordian », a commencé le 28 mars après qu'il eut envoyé une lettre afin de dénoncer le fait qu'il aurait été exclu de la liste d'envoi électronique de la faculté de philosophie.
Dans ce document et dans une série de lettres qui ont suivi, le professeur fait état de sa situation d'isolement et d'exclusion par rapport au reste du personnel enseignant de la faculté, et va même jusqu'à qualifier son histoire de « meilleur cas de mafia académique dans le monde », une forme d'intimidation d'un individu par un groupe de professeurs.
Devant cette situation, le professeur se compare à Valery Fabricant ainsi qu'à Justine et Yves Sergent, une professeure de l'Université McGill et son mari qui se sont suicidés, en 1994, à la suite de réprimandes pour avoir commis plusieurs fautes dans certaines recherches.
Ces situations représentent, à son avis, « les dangereuses conséquences de la mafia académique ».
Affirmant n'avoir aucun regret pour avoir comparé sa situation à celle de Valery Fabrikant, M. Petkov prétend qu'il n'avait aucune mauvaise intention et qu'il ne devrait pas être perçu comme un meurtrier potentiel.
« Mon but en faisant référence à Fabrikant n'est que de faire de la prévention, en disant que ça existe vraiment la mafia académique et les conséquences que cela peut entraîner. Je ne suis pas violent et pour vous donner un exemple, ma femme et moi sommes végétariens pour ne pas tuer les animaux. »
M. Petkov a adressé une lettre au gouvernement, aux médias et à ses étudiants le 8 octobre, dans laquelle il se pose la question à savoir « si les médias et les institutions universitaires devraient permettre à la mafia académique de réussir dans ce cas ».
« Mon jugement moral me fait savoir que la décision prise par la présidente n'est basée que sur des revendications inventées », rétorque-t-il.
Selon l'administration de l'Université, M. Petkov est libre d'exprimer son opinion, mais « il est extrêmement inapproprié qu'il mêle ses étudiants à cette affaire ».
Le professeur Petkov est suspendu depuis le 29 septembre, et ce, jusqu'au 20 octobre.
Averti à plusieurs reprises par l'administration qu'il devait cesser ses agissements, Petkov a déposé un grief en vertu de la convention collective à la suite de sa suspension.