Deltell se réjouit

Gérard Deltell, qui sera un des panélistes à l'événement organisé en fin de semaine par le Réseau Liberté-Québec (RLQ), se félicite de la progression des idées de droite dans le paysage politique québécois.

« Il y a quelques années, on se faisait traiter de tous les noms quand on se décrivait comme étant de centre-droite », s'est rappelé le chef de l'ADQ lorsque le Journal l'a interrogé sur sa participation à l'événement de samedi.

M. Deltell a loué l'arrivée de ce « nouveau forum indépendant des partis politiques qui permettra d'élargir le débat ». Le leader de l'ADQ co-animera un panel intitulé Repenser le nationalisme. « Je défendrai nos prises de position nationalistes et autonomistes de centre-droite », a-t-il fait observer.

Le représentant de Chauveau partagera la tribune avec le député conservateur Maxime Bernier notamment. Interrogé par le Journal, M. Bernier s'est réjoui d'avance du succès d'un happening qu'il dit voir « d'un bon œil ». Quelque 450 personnes se sont déjà inscrites à cette journée de réflexion qui aura lieu à l'hôtel Gouverneur, dans le secteur de Sainte Foy. « Je défendrais les positions habituelles qui appellent à moins d'interventionnisme de l'État », a fait savoir l'ancien ministre Bernier.

Pas un parti politique!

Joanne Marcotte, porte-parole du RLQ, a insisté pour dire que son organisme n'a pas pour vocation à devenir un parti politique. « Nous soutiendrons des idées, pas des partis », a-t-elle répété. À ses yeux, la question nationale prend trop de place sur l'échiquier politique québécois. « C'est pour cela que nous proposons un axe droite-gauche pour ces débats », a-t-elle ajouté.

Des ténors de la droite conservatrice canadienne et québécoise prendront part aux débats. Il s'agit notamment d'Ezra Levant, de Tasha Kheiriddin et d'Adam Daifallah. L'ancien ministre péquiste Jacques Brassard animera un atelier consacré au « climato-scepticisme ».

Des militants d'Alternative socialiste (AS), un des courants présents au sein de Québec solidaire, manifesteront devant l'hôtel, samedi, à l'heure du midi, contre cette « extrême droite économique et morale ». Invitée à réagir à ce rassemblement, Mme Marcotte a mentionné qu'elle n'était pas surprise. « Espérons qu'ils ne causeront pas de grabuge et qu'ils n'y aura pas trop d'ouvrage pour la police », a-t-elle souhaité.

Julien Daigneault, responsable d'AS, a promis que son groupe - une quarantaine de militants seront présents, selon lui - « n'a pas l'intention de créer du grabuge ». Paraphrasant le chanteur engagé Jean Ferrat, M. Daigneault s'est vivement inquiété devant « le bruit des bottes » symbolisé par la présence massive des sympathisants du RLQ.

taieb.moalla@journaldequebec.com