Des millions en pertes pour les agriculteurs
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Les affaires s'annoncent moins bonnes que l'an dernier pour le producteur de maïs Léo Choquette, de Saint-Jean-sur-Richelieu, au sud de Montréal, dont 100 des 400 acres de terres arables ont été inondés par la rivière Richelieu.
«En tout, 25 % de ma récolte est compromise. Je vais éponger une perte de 100 000 $ en revenus cette année», dit-il, résigné.
Pour que les récoltes de maïs du mois d'août soient rentables, les producteurs doivent ensemencer les terres le 10e jour du mois de mai de chaque année, au plus tard.
«Imaginez, nous sommes déjà le 15 mai et je n'ai encore rien semé sur mes terres inondées», a confié M. Choquette, hier, au Journal.
En tout, une centaine de producteurs de lait, de maïs, de porcs et de céréales de la Montérégie seront durement touchés par les inondations qui frappent la région depuis trois semaines.
«Leurs pertes pourraient s'élever à plusieurs millions de dollars», avance Réjean Bessette, président régional de l'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA).
Même si certains producteurs pourraient être dédommagés par leur assureur, ce n'est pas le cas de tous, affirme M. Choquette.
«Et même s'ils sont dédommagés, ça risque de prendre une bonne année avant de voir cet argent», dit-il.
Pas d'impact sur les prix Les déboires de ces fermiers ne se traduiront toutefois pas par une hausse des prix des aliments, assure Patrice Juneau, porte-parole de l'UPA.
«À peine une centaine des 30 000 fermes en opération au Québec a été touchée. Il n'y aura donc aucun impact sur le prix du panier d'épicerie des Québécois», dit-il.