Des filles et des confidences
L'univers rose et sucré qu'elle décrit tombe en plein dans le mille : près de 25 000 exemplaires de la série ont trouvé preneur et Nadine accumule les succès. Visitant salons du livre et écoles d'un bout à l'autre du Québec, elle partage avec ses lectrices les secrets de Frédérique et de son célèbre divan, lieu parfait de rencontres et de confidences entre copines.
« Les secrets du divan rose, C'est un bonheur à écrire. J'en écris deux par année et ça me prend un mois et demi à deux mois pour écrire chaque tome. Créer un univers de filles, j'aime ça. Je me rappelle mon adolescence et j'ai du fun! », commente l'auteure de Greenfield Park.
La série est née il y a quelques années, alors que la maison d'édition Boomerang lui a demandé d'écrire une histoire d'amitié, une histoire de filles.
« On voulait quelque chose de rose, de bonbon, de pas dramatique, où ça va bien. Quand j'avais l'âge de mes lectrices − à peu près entre 10 et 14 ans − ma meilleure amie et moi, on avait un lieu pour se rejoindre entre nos maisons. C'était un banc de parc. On s'appelait et on allait se rejoindre au parc. C'était no-tre banc », se souvient-elle.
En faisant un peu de magasinage, Nadine Descheneaux a aperçu, un jour, « le » fameux divan rose dans une vitrine. Wow! Elle avait trouvé le truc parfait. « Un divan, c'est confortable. On peut y faire nos devoirs, écouter un film entre filles. C'est un lieu de confidence. »
La série est née et, de tome en tome, les jeunes lectrices (et leurs mamans, très souvent, et parfois même les garçons, qui voudraient bien un divan bleu...) entrent dans l'univers de Frédérique.
Réinventer le monde
Chez elle, il y a tout pour passer de bons moments entre amies : téléphone, ordi, miroir, livres, télé... et le fameux divan rose. Au fil de leurs rencontres et des activités qu'elles imaginent, elles réinventent le monde, pensent à leur avenir et discutent... comme les filles savent si bien faire.
Créatives, les filles s'essaient à de nom-breux passe-temps : elles dessinent, font du théâtre, créent des bijoux. Dans le tome 6, elles se lancent dans les gâteries sucrées, font de la limonade et se lancent dans la « cupcake thérapie » pour financer leurs soirées de cinéma.
Nadine Descheneaux l'avoue : l'univers de Frédérique est un peu le sien. « Essayer des trucs, dessiner avec des amis, faire des bijoux, c'est moi. J'aimais ça petite et j'aime encore ça maintenant. Je fais parfois des bagues avec des perles et des boutons avec ma fille et mes amies de fille... J'aime dessiner et faire de la peinture. Je n'en ferais pas carrière, mais ça me fait du bien. »
La maman d'Adèle, huit ans, et de Hubert, quatre ans, trouve le temps d'écrire tôt le matin, avant le réveil de la maisonnée. « Je me lève avant mes enfants, vers cinq heures. J'écris pendant deux heures et c'est mon bonheur. La maison est calme et j'écris les histoires que j'aurais aimé lire et que j'aime encore. »
Les filles... et les mamans
L'auteure est plus qu'heureuse lorsque ses jeunes lectrices bravent leur timidité et viennent la rencontrer lors des salons du livre. Elles lui racontent souvent leurs soirées entre filles. « Beaucoup de mamans viennent aussi me dire qu'elles ont lu les li-vres et qu'elles les ont aimés. Elles me di-sent que ça fait du bien de lire quelque chose où ça va bien, où c'est rose. C'est vrai que c'est rose et positif, mais c'est voulu. Il n'y a pas de grands drames dans la série. »
En ce moment, Nadine prépare déjà le tome 7, Un vrai casse-tête!, qui arrivera en librairie à temps pour la rentrée scolaire. Lors de ses visites dans les écoles, elle présente l'atelier Comment on fait pousser des idées, très populaire auprès des jeunes. « Il n'y a pas d'âge pour avoir des idées. »