La Grande Galerie de l’Évolution
Pour une sortie familiale ludique et pédagogique, faites un détour dans le 5e arrondissement de Paris, à la Grande Galerie de l’Évolution.
Située au cœur du Jardin des Plantes, la Grande Galerie de l’Évolution vous donne rendez-vous avec la diversité animale. Amateurs d’animaux, offrez-vous un voyage à travers l’histoire des espèces. Découvrez celles qui nous ont quittés et celles qui, si elles ne sont pas protégées, finiront également par disparaître.
Une riche collection
Si vous entrez au Jardin des Plantes par l’entrée du Quai Saint-Bernard, vous ne manquerez pas de voir un imposant bâtiment. La construction de cet édifice débuta en 1877, son inauguration eut lieu en 1889 sous le nom de la galerie de Zoologie.
Abimé par la guerre, laissé parfois à l’abandon, ce bâtiment fut rénové et réouvert en 1994 sous le nom de la Grande Galerie de l’Évolution. Sa riche collection provient du monde marin et terrestre. Elle regroupe 7000 spécimens, dont 3000 sont alignés dans la nef centrale.
L’exposition permanente s’étend sur 6000 mètres carrés. Vous pourrez admirer une centaine de poissons, amphibiens ou reptiles, 450 oiseaux, 350 mammifères et des milliers d’invertébrés. Ces animaux naturalisés, en plus d’être diversifiés, sont très bien mis en valeur. Même les papillons et les insectes méritent qu’on s’y attarde, la banale présentation de ces espèces, simplement épinglées dans une vitrine poussiéreuse est ici chose révolue !
La scénographie est réussie et contribue largement au succès du lieu. L’éclairage, sombre, a été également bien conçu afin de préserver les espèces. Les photos avec flash sont bien évidemment interdites.
Le monde marin
Une fois passé le tourniquet, on se retrouve d’entrée de jeu face à face avec le squelette d’une immense baleine blanche, la mise en scène commence bien. Puis, en avançant, les espèces que l’on rencontre nous font sombrer petit à petit dans les fonds marins. Aux côtés des espèces méconnues, on en côtoie d’autres plus familières comme les maquereaux, les thons et les requins.
La vedette de ce monde quasi inaccessible que sont les abysses, c’est Wheke, un calamar géant, pêché en 2000 au large de la Nouvelle-Zélande. Ce type de calamar est le plus grand invertébré du monde, sa longueur peut atteindre 18 mètres, son poids peut aller jusqu’à 1 000 kilos.
Wheke a la particularité d’être le premier calamar géant naturalisé dans le monde. La rareté de ce type de spécimen et la technique utilisée pour l’exposer (la plastination, qui dura plus de deux ans et demi), mérite un petit arrêt pour le contempler.
La visite du monde marin se termine par les pingouins, il est temps de retourner sur terre et d’y découvrir les autres espèces qui la peuplent.
La nef centrale
Longue de 55 mètres, large de 25 mètres et haute de 30 mètres, la nef centrale est la partie la plus spectaculaire du lieu. Les animaux, en file indienne, donnent l’impression de faire une longue parade. Buffles, lions, girafes, hyènes, d’imposants mammifères semblent s’être donné le mot.
Mais le chef de file, c’est Sam, un énorme éléphant male d’Asie de plus de 6 tonnes. Né en 1945, il fut d’abord dressé pour pousser des arbres, puis, par la suite pour faire le cirque. Décédé en 1997 à l’âge de 33 ans, il est exposé à Paris depuis sa naturalisation en 2001.
Les 2e et 3e étages
Au 2e étage, on peut voir comment les activités de l’être humain ont modifié l’environnement naturel. En pénétrant dans un long couloir obscur, on peut y voir des espèces disparues ou menacées. On y découvre notamment le gorille des montagnes, qui avec moins de 500 individus vivants, est plus menacé que jamais.
Le 3e étage est consacré à l’histoire de la vie, l’occasion de prendre connaissance des différentes théories de l’évolution. C’est à cet étage que l’on peut voir l’un des joyaux de la galerie, le Rhinoceros unicornis. Ce rhinocéros asiatique fut offert à Louis XV. Il fut transporté par un navire marchand et il arriva à Versailles en 1770. Tué lors de la Révolution en 1793 des suites d’un coup de sabre, il sera alors naturalisé.