Barrette fustige le ministre Bolduc
Coup d'oeil sur cet article
S’il se lance un jour en politique, le Dr Gaétan Barrette assure que ce sera uniquement pour servir les intérêts de la population en santé et non pas pour faire « un fou de lui-même », comme le fait le ministre Yves Bolduc.
La guerre est ouverte entre le ministre de la Santé et le grand patron des médecins spécialistes, Gaétan Barrette.
Dans une entrevue accordée à La Presse canadienne, M. Bolduc prédit une véritable catastrophe si le parti de François Legault prend le pouvoir aux prochaines élections, une entreprise de démolition du système de santé qui serait complète s’il est accompagné, dans son aventure, par le président de la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ).
Le ministre assure également que tous les Québécois auront enfin un médecin de famille en 2016, que l’accès aux généralistes est un problème pratiquement réglé.
Pressenti pour être candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), Dr Barrette ne s’est pas gêné pour répliquer au ministre Bolduc.
« Je sais que le système de santé public peut livrer la marchandise correctement à la population et il n’y a pas de raison aujourd’hui d’avoir des délais et c’est ce que je vais faire si je vais en politique, je ne vais pas faire ce qui est fait actuellement. J’ai jamais vu un ministre faire un fou de lui-même comme ça », a-t-il confié au Journal lundi.
Problème de gestion
Selon lui, c’est un problème de gestion qui est à l’origine des déboires du réseau public et le gestionnaire en chef s’appelle Yves Bolduc.
« Au lieu de gaspiller sa salive à dire n’importe quoi et attaquer des gens qui ne sont même pas en campagne électorale, il devrait s’occuper de gérer le système, ça irait mieux pour les citoyens! », peste le président des spécialistes.
Ce dernier n’en revient tout simplement pas que le ministre ait enfin admis, après des années à dire le contraire, qu’il n’y a pas de pénurie d’omnipraticiens au Québec. Dans cette perspective, pourquoi le ministre Bolduc « laisse l’eau couler sous les ponts jusqu’en 2016 »?, s’interroge le Dr Barrette.