Seul Price peut sauver le CH
Plus la saison progresse et plus la situation se complique pour le Canadien en vue d’une participation aux séries éliminatoires.
Ça va lui prendre un miracle pour remonter la pente au classement, c'est-à-dire une longue séquence de succès dans les prochaines semaines. Quelque chose du genre 10 victoires en 12 matchs.
Pour clôturer la saison avec 92 points, ce qui est habituellement suffisant pour participer au grand bal du printemps, le Canadien devra maintenir une moyenne de ,694.
C’est ce qu’on peut appeler une méchante commande.
Le Canadien en est-il capable ?
À Price de jouer son rôle
Il faudrait que Carey Price devienne hot, qu’il vole des matchs, qu’il joue à la hauteur de son grand potentiel, ce qu’il n’a pas fait assez souvent cette saison.
Je regarde régulièrement les rencontres ici en Suisse et il est facile de constater que le jeune gardien a vu son niveau de confiance s’effriter ces derniers temps.
Il doit se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard.
Price représente l’unique bouée de sauvetage du CH.
Au sein de ce genre d’équipe qui a été bâtie à Montréal, le gardien joue un rôle capital.
On l’a vu il y a deux ans avec les prouesses de Jaroslav Halak, qui ont redonné espoir aux partisans du Tricolore. Tout le monde a alors surévalué l’équipe. Les succès de l’équipe reposaient avant tout sur les épaules du gardien.
Cunneyworth le motivateur
Malgré les difficultés du Canadien, je trouve que Randy Cunneyworth se tire assez bien d’affaire derrière le banc. Il est plongé dans une situation vraiment difficile et il semble tout de même bien composer avec ça.
Je le trouve intègre. Il semble calme et il affiche une belle prestance, notamment lors des conférences de presse, où il répond bien aux questions.
Cunneyworth devra maintenant démontrer qu’il peut être un bon motivateur. Il ne faut pas que ses joueurs baissent les bras devant l’adversité.
Il doit les convaincre d’agir en véritables professionnels et de fournir leur plein rendement à chaque soir.
Il doit cultiver l’espoir chez ses joueurs. Un entraîneur est aussi un vendeur.
Il lutte aussi pour sa survie
La situation de Cunneyworth me fait penser à celle du gars qui se fait dire par le médecin qu’il lui reste trois mois à vivre.
Ses espoirs d’être toujours à la barre du Canadien la saison prochaine sont très minces. Il assure l’intérim et c’est un emploi des plus précaire.
Cunneyworth se bat pour sauver la saison du Canadien, mais il se bat aussi pour sa propre survie comme entraîneur en chef dans la LNH. Qui sait si une autre équipe ne remarquera pas son travail ? Il dispose de peu de temps pour faire ses preuves.
Des conditions défavorables
Ses débuts comme entraîneur en chef dans la LNH ne se déroulent pas dans des conditions favorables.
Lorsque je me suis retrouvé à la barre de l’Avalanche du Colorado en 1998, la pression était forte parce qu’on avait une équipe pour gagner la coupe Stanley, un exploit qu’on a réussi en 2001.
Je préférais de loin ce scénario à celui qu’expérimente Cunneyworth.
J’ai plongé directement dans la marmite d’eau bouillante et j’ai, au moins, eu la chance de me bâtir une bonne crédibilité dans la LNH.
Cunneyworth n’a pas cette opportunité à Montréal. Il dirige une équipe qui se cherche actuellement.
Le Canadien a limogé deux entraîneurs, il a échangé l’un de ses meilleurs attaquants en Michael Cammalleri et les résultats de l’équipe sont restés les mêmes.
Oui, je plains Cunneyworth et je lui souhaite la meilleure des chances. Il en aura besoin...