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Féministes mais dépendantes



« J’ai envie de suggérer une hypothèse, selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu’elles en ont. » (Pierre Desproges)

Cette phrase m’a fait penser au collectif du 8 mars, cette formation issue des principaux syndicats du Québec qui, pour célébrer la Journée de la femme, demande à la ministre Christine St-Pierre encore plus d’argent, le maintien en tant qu’organismes distincts du Conseil du statut de la femme (CSF) et du Secrétariat à la condition féminine (SCF) ainsi que leurs missions respectives.

Quel chemin accompli quand même!

La demande est consensuelle, semble-t-il, mais j’aurais préféré entendre du collectif qu’il était heureux de constater à quel point les femmes avaient gagné leur combat féministe. Quel chemin accompli quand même! Selon le Recensement canadien de 1971, 68 % des diplômés universitaires de 25 à 29 ans étaient des hommes. En 2012, la tendance s’est totalement inversée. Il y en a même qui se plaignent de la représentation féminine dans les médias.

Et voilà que je me suis trouvée furieuse ce matin. Je pensais à ces mères qui s’inquiètent du taux de décrochage scolaire chez les garçons, qui lui ne cesse de grimper. Je pensais à un collectif qui aurait pu montrer sa fierté, affirmer l’indépendance financière des femmes en affaires face aux hommes.

Allez! Cela devient offensant de croire que nous ne pouvons pas réussir sans l’aide du gouvernement.

Nous n’avons plus besoin de passe-droit dans l’obtention de postes de direction ou de toute autre fonction au sein de la fonction publique. Nous savons maintenant que pour réussir, il faut retrousser ses manches plutôt que de se plier uniquement aux lois du soi-disant sexe fort. Si nous n’avons pas eu de femmes premières ministres, est-ce le fait que la seule en lice manque de leadership et d’idées nouvelles?

Soyons prévoyantes

J’aurais aimé que le collectif affirme haut et fort que quand une femme trouve un salaire moins élevé qu’un homme pour une fonction semblable, elle n’a qu’à se battre plutôt que de chialer. Que nous nous dissocions totalement des femmes qui lavent leur conjoint lors d’une séparation. Nous savons qu’un mariage sur deux au Québec se termine par un divorce. Soyons prévoyantes, un point c’est tout. Un homme n’a pas à jouer les économies de toute une vie parce qu’il est tombé en amour.

Madame la ministre, nous avons tellement réussi dans notre lutte que nous aimerions laisser tomber la moitié du budget pour aider nos hommes. Il n’y a malheureusement pas beaucoup d’organismes pour les aider, par exemple, quand le taux de suicide devient si alarmant.

Nous constatons aussi que la violence conjugale n’a pas de sexe. Lise Bilodeau rappelle dans son livre De l’amour à la haine, que les chiffres publiés par l’Institut de la statistique du Québec montrent que les hommes sont autant victimes de violence conjugale que les femmes. Il reste plus difficile culturellement à un homme de dénoncer sa conjointe.

En terminant, nous souhaiterions que votre ministère s’attache davantage à aider les femmes voilées du Québec. Elles méritent de retrouver leur dignité dans cette terre d’accueil qui privilégie par sa constitution, sa culture, ses lois, l’égalité pour tous.

Mais non... Les féministes veulent toujours plus d’argent. Elles ont lutté pour devenir autonomes, mais se battent maintenant pour rester dépendantes des gouvernements.







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