Dupuis, une belle histoire
Zurich, Suisse | L’un des artisans des succès des Penguins de Pittsburgh est un petit gars de Laval, Pascal Dupuis, qui connaît la meilleure saison de sa carrière à l’âge de 32 ans.
Étiqueté comme étant un joueur de soutien, Dupuis est devenu un rouage important dans la grosse machine des Penguins. Sa contribution offensive (22 buts, 47 points) est tout à fait remarquable pour un gars surtout reconnu pour ses qualités à la défensive.
Je me réjouis au plus haut point de ses succès. J’ai eu la chance de diriger Dupuis avec les Thrashers d’Atlanta et je l’avais bien apprécié.
Dupuis, qui n’a pas été repêché par une équipe de la LNH, est un autre bel exemple de persévérance et de ténacité, car il ne l’a pas eu facile à ses premières années chez les professionnels.
Il mérite pleinement ce qui lui arrive présentement. C’est une belle histoire.
DES SUGGESTIONS POUR MICHEL
encouragé
les Penguins
à acquérir
ses services
J’avais d’ailleurs vanté les mérites de Pascal Dupuis à Michel Therrien lorsque les Penguins s’étaient informés au sujet des joueurs des Thrashers qui pouvaient aider son équipe, lors des discussions survenues entre les deux organisations dans le but de conclure la transaction ayant impliqué Marian Hossa, le 26 février 2008.
Je travaillais alors pour RDS, n’étant plus à l’emploi des Thrashers, et j’étais en contact régulièrement avec Michel.
Les Penguins recherchaient de bons attaquants pour appuyer Sidney Crosby. En plus de Hossa, ils voulaient mettre la main sur un bon patineur, fiable en défensive. J’avais suggéré deux noms à Michel : Pascal Dupuis et Éric Perrin. Pascal était disponible parce qu’il était admissible à l’autonomie complète.
Don Waddell, le directeur général des Thrashers, a choisi de garder Perrin à Atlanta et c’est ainsi que Dupuis s’est retrouvé avec les Penguins, où il a remporté la Coupe Stanley en 2009, en plus de devenir un joueur clé au sein de cette formation.
LE CANADIEN ÉTAIT DANS LE COUP
Je me souviens très bien de cette journée du 26 février 2008. J’avais annoncé en primeur la transaction de Hossa sur les ondes.
Ironie du sort, le Canadien affrontait les Thrashers ce soir-là et Bob Gainey discutait sérieusement avec Waddell pour obtenir les services de Hossa, jusqu’à ce que les Penguins proposent ce marché qui avait envoyé Colby Armstrong, Erik Christensen, Angelo Esposito ainsi qu’un choix de première ronde aux Thrashers en retour des services de Hossa et de Dupuis.
Hossa n’est pas demeuré longtemps à Pittsburgh, mais Dupuis rend de très bons services aux Penguins. Il continue de s’améliorer d’année en année.
RADULOV : UN CADEAU
Alexander Radulov a marqué un but à son premier match avec les Predators de Nashville jeudi soir. J’ai bien hâte de voir l’impact que l’attaquant russe aura au sein de cette équipe dans les prochaines semaines.
Il n’est pas dans la meilleure condition physique et Radulov devra rapidement s’adapter au style de jeu pratiqué par les Predators, qui est bien différent de celui qu’on trouve dans la KHL.
Il sera intéressant de voir comment se comporteront les Predators dans les séries.
Bien entendu, on peut s’interroger à savoir si le retour de Radulov à Nashville, après une longue absence, causera des remous au sein de l’équipe.
Ça risque, en effet, d’engendrer de la jalousie chez les joueurs qui verront leur temps de jeu être réduit. Cependant, plusieurs vétérans qui en voulaient à Radulov à l’époque d’avoir quitté les Predators ne sont plus là aujourd’hui, ce qui va l’aider.
Le cas de Radulov n’est guère différent, à bien y penser, de celui des joueurs qui lèvent les voiles dès qu’ils obtiennent leur autonomie complète. La société aujourd’hui nous donne la liberté de faire ce que l’on désire.
Chose certaine, Radulov est un sacré bon joueur de hockey. Pour un entraîneur, de recevoir l’aide d’un attaquant aussi talentueux en fin de saison est un véritable cadeau tombé du ciel.
Ce sera à Radulov de se montrer à la hauteur et de répondre aux attentes. C’est lui qui a tout à perdre dans cette aventure.
RETOUR À LA MAISON
Le retour de « Radu » à Nashville n’est guère surprenant quand on pense que ses parents ont continué d’habiter, au cours des dernières années, la maison que le jeune joueur possède dans la capitale de la musique country.
Radulov avait réussi à leur obtenir une « green card » pour leur permettre de vivre en permanence aux États-Unis et ses parents n’ont jamais voulu retourner en Russie, même si leur fils y faisait carrière.