L’infirmière travaille en psychiatrie!
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Ironie du sort, l’infirmière aux prises avec le syndrome de Diogène travaille depuis plusieurs années à l’Institut en santé mentale de Québec (Robert-Giffard), où personne, semble-t-il, n’aurait détecté sa profonde détresse.
« C’est une bonne infirmière qui n’a aucune plainte ni manquement à son dossier. Sa prestation de soins répond aux normes de bonnes pratiques », a assuré jeudi le directeur des soins infirmiers à l’Institut, Sylvain Pouliot.
Le Journal a fait état jeudi de la situation pathétique de cette femme de 63 ans, du secteur Beauport, qui accumule de façon compulsive les objets de toutes sortes, au point où sa maison n’est plus habitable.
Depuis l’hiver dernier, elle en est réduite à dormir dans son véhicule. Le VUS est tellement encombré de sacs, d’objets et de boîtes de nourriture que la dame a peine à y prendre place.
« Elle est infirmière de jour et itinérante le soir, sous l’abri d’auto de sa maison. Cette personne a besoin de soins. Si les fonctionnaires à la Ville de Québec pensent qu’elle se conformera à leurs exigences d’ici à un mois, ils rêvent en couleurs », a commenté jeudi quelqu’un du voisinage.
Soutien offert
Ces agissements désordonnés dureraient depuis plus de trois ans.
Étonnamment, la direction de l’Institut en santé mentale ne semblait pas au courant, jusqu’à jeudi, des tristes conditions de vie de cette employée ayant 40 ans d’ancienneté.
« On n’avait pas de raison de nous informer de l’état de cette personne. Tout sera mis en œuvre pour la soutenir. Madame est libre de maintenir son travail, tant qu’elle assure une prestation de soins de qualité et sécuritaire », a précisé M. Pouliot.
« Comme nous sommes un institut en santé mentale, nous sommes davantage dans une démarche de soutien qu’une démarche répressive », a-t-il ajouté.
Cette infirmière travaille, semble-t-il, dans une unité d’admission. Sans conjoint ni famille, elle habite le même quartier résidentiel depuis une trentaine d’années.