Barette ne démissionnera pas
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Le candidat caquiste Gaétan Barrette n’envisage pas de démissionner s’il devient ministre de la Santé et qu’il ne parvient pas à remplir sa promesse d’offrir un médecin de famille à tous les Québécois d’ici un an.
La question, purement hypothétique, est « très amusante en terme de polémique » mais « politiquement inutile », a-t-il largué à un journaliste qui s’est aventuré sur le sujet, mercredi. « Je vais réussir à donner un médecin de famille à tous les citoyens, alors pour moi, ce n’est pas une possibilité (de démissionner) », a-t-il d’abord répondu, nuançant ensuite ses propos.
« Admettons que dans la prochaine année, il tombe un météorite sur le Québec et qu’il y a une crise mondiale écologique et que je ne réussisse pas parce que je dois faire autre chose en terme de santé publique, est-ce que je vais démissionner? », a tonné le candidat de Terrebonne lors d’un point de presse à Châteauguay.
Double discours
Malgré les « poches de résistance » dans le milieu médical, le Dr Barrette a par ailleurs soutenu, mercredi, qu’il a l’appui du président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec qui a pourtant affiché publiquement son scepticisme. Le Dr Louis Godin tient un double discours, selon lui. « En privé, ce que l’on propose, c’est un rêve éveillé. Si ça arrive pour lui, c’est inespéré! »
« Il ne peut pas vous dire en personne que ce que je propose, ça a de l’allure! Mais tous les médecins, incluant le Dr Godin, vont vous dire : oui, c’est vrai que si on a les ressources (plus d’infirmières, accès aux plateaux techniques, etc.), on va pouvoir produire plus. »
Quotas irréalistes
Le principal intéressé est d’accord sur le fond et aspire au même idéal que le Dr Barrette. Mais il se défend d’avoir deux discours et a réitéré ses principales réserves, en entrevue avec Le Journal. Il maintient qu’il manque plus de 1 100 médecins au Québec, contrairement au Dr Barrette qui évoque un problème d’organisation.
Et les quotas que le CAQ veut imposer (au moins 1 000 patients par médecin de famille) ne tiennent pas la route, martèle-t-il. « Il y a trop de variables et d’impondérables. Ce qu’on n’accepte pas, c’est de se faire dire, ça va être ça ou rien ... Jamais on n’acceptera ça. »