Les syndicats inquiets
Coup d'oeil sur cet article
Les grandes organisations syndicales du Québec sont préoccupées par la mince marge de manoeuvre dont dispose le nouveau gouvernement péquiste mais aussi par l'impact de la fusillade qui a marqué cette élection.
«On espère la collaboration des partis d'opposition pour continuer le développement du Québec. Nous souhaitons toujours des assouplissements à la Loi 33 et un meilleur accès à la syndicalisation», a indiqué Daniel Boyer, secrétaire général à la FTQ.
Ce dernier se dit d'ailleurs heureux du choix des électeurs envers la Coalition Avenir Québec de François Legault qui a directement attaqué les syndicats au cours de la campagne. «Ça prouve que c'est un discours révolu. Le fait de vouloir faire table rase des acquis des travailleurs, c'est très inquiétant et je ne suis pas certain que c'est ce que la population veut entendre», a poursuivi M. Boyer.
Les propos haineux
Du côté de la CSN, le président, Louis Roy, a pour sa part manifesté de l'inquiétude au sujet de la fusillade du Metropolis qu'il relie aux propos haineux de certains extrémistes à l'égard de la classe politique du Québec.
«Il va falloir que tout le monde prenne conscience de l'impact qu'ont les radios poubelles et certains chroniqueurs qui attaquent les politiciens. Il y a en plusieurs qui provoquent la haine et c'est devenu inacceptable», dit M. Roy.
Quant à l'arrivée au pouvoir du parti Québecois minoritaire avec moins d'un point de pourcentage, la CSN craint un recul, notamment au sujet de la situation des finances publiques. «On constate que le résultat du vote ne porte pas sur la souveraineté. Le parti Québécois aurait intérêt à utiliser les mois ou les quelques années au pouvoir qu'il aura pour entreprendre un véritable débat sur le niveau de services publics que l'on veut au Québec et le moyen de les financer», expose-t-il.