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Souvenirs du doyen

Le père Raymond Tremblay nous parle de son enfance et de son intérêt pour la vie religieuse

Raymond Tremblay
Photo Jean Tremblay, Agence QMI Seul son âge le trahit. Malgré ses 91 ans, le père Raymond Tremblay nage dans le lac Ouiatchouan tous les jours durant la saison estivale, peu importe la température. C’est le doyen de l’ermitage Saint-Antoine, à Lac-Bouchette.

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Parvenu à l’âge de 91 ans, le frère Raymond Tremblay, le plus ancien de la congrégation des capucins de l’ermitage Saint-Antoine, à Lac-Bouchette, nous raconte le parcours l’ayant mené à consacrer sa vie à Dieu.

Parvenu à l’âge de 91 ans, le frère Raymond Tremblay, le plus ancien de la congrégation des capucins de l’ermitage Saint-Antoine, à Lac-Bouchette, nous raconte le parcours l’ayant mené à consacrer sa vie à Dieu.

D’entrée de jeu, lorsqu’on demande au père Raymond le secret de sa grande forme morale et physique, il raconte : «On doit avant tout investir dans les bonnes relations humaines et ne jamais dramatiser les situations, peu importe ce qui se passe. Si quelqu’un a envie de me dire de mauvaises choses, je finis par lui donner une tape d’amitié sur l’épaule», raconte le nonagénaire né le 10 février 1921.

Il n’a pas connu sa mère. Elle est décédée des suites de complications lorsqu’elle a accouché de celui qui allait, quelques années plus tard revêtir la soutane des capucins.

«Ma mère, qui n’avait que 27 ans, est morte au bout de son sang. J’étais le 5e enfant de la famille. Du jour au lendemain, mon père s’est ramassé seul avec nous. Le plus âgé d’entre nous n’avait que 7 ans. Ça n’a pas été facile pour lui et pour nous également.»

Messes à gogo

Dès l’âge de 10 ans, il manifeste un intérêt pour la vie religieuse. En 1939, il fait son noviciat à Limoilou et devient prêtre en 1948.

«J’ai eu beaucoup d’amis et de professeurs qui faisaient partie de la congrégation des frères du Sacré-Cœur. Très jeune j’ai fabriqué des hosties.»

Entre autres fonctions, il a occupé le rôle de curé de la paroisse de Saint-Charles pendant 12 ans.

M. Tremblay raconte qu’il a déjà célébré des «messes à gogo». Les jeunes filles qui interprétaient les cantiques au son des tambours et instruments de musique à percussion portaient, au grand dam des prudes de l’époque, des jupes très courtes.

Les messes à gogo ont été populaires dans les années 60. Ces célébrations liturgiques tenues dans les églises catholiques pour rendre la cérémonie plus peace and love fut vite proscrite par la hiérarchie épiscopale.

Forme physique exceptionnelle

Le père Raymond Tremblay, qui voue beaucoup d’importance à la forme physique, nage chaque jour de l’été dans le lac Ouiatchouan tout près de l’ermitage.

«Peu importe la température, je saute à l’eau. J’aide régulièrement des visiteurs en perte d’autonomie à grimper les 105 marches de la tour Saint-Antoine. Quand l’hiver arrive, je pratique le ski de fond», conclut le frère Raymond.

 

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