La cybercondrie
Vous ressentez un vif mal de tête. Vite, à votre clavier! Vous inscrivez vos symptômes dans le champ de recherche et vous regardez défiler un nombre incalculable de résultats, tous plus inquiétants les uns que les autres.
Vous cliquez sur le premier en haut de la page: pas de veine, votre mal de tête est probablement le symptôme d’une grave tumeur au cerveau. Plus vous investiguez, plus le diagnostic se confirme. Cette conclusion vous plonge dans une anxiété sans précédent, le temps d’obtenir un rendez-vous avec votre professionnel de la santé.
Ce comportement excessif vous dit quelque chose? C’est l’attitude d’un cybercondriaque.
QU’EST-CE QUE LA CYBERCONDRIE?
Le terme cybercondrie est apparu au tournant du 21e siècle, avec la place grandissante que prend Internet dans la vie courante. Alors qu’auparavant les hypocondriaques parlaient de leur anxiété excessive concernant la santé et de leurs craintes d’être atteint d’une maladie grave à leur professionnel de la santé de confiance, ces comportements exagérés trouvent maintenant un nouveau terreau fertile: Internet.
Le cybercondriaque aura donc pour habitude de consulter – de manière compulsive – la toile pour dénicher de l’information sur la santé, les maladies, la médication et les traitements, pour lui-même ou pour autrui.
INTERNET, DANGEREUX POUR LA SANTÉ?
La beauté du web, c’est qu’une tonne d’information, provenant de partout dans le monde, est disponible du bout des doigts. C’est aussi son plus grand danger. Selon l’étude américaine Cyberchondria: Studies of the escalation of concerns in web search, le quart seulement des internautes qui consultent des pages relatives à la santé sur le web s’assure de la crédibilité de la source. Les nombreux résultats qu’offrent les moteurs de recherche ont le potentiel d’accroître l’anxiété de l’internaute relativement à son état de santé. Le cybercondriaque trouvera toujours un diagnostic qui confirme ses craintes, qu’il soit correct ou non.
Ce fait est décuplé par l’importance du volume de contenu disponible sur la toile sur toutes sortes de maladies, qui est beaucoup plus important que celui portant sur la prévention et la promotion de la santé.
Donc, même si tout porte à croire que l’internaute ne souffre que d’un banal mal de tête, les résultats de recherche peuvent le porter à croire qu’il souffre peut-être d’un cancer! L’autodiagnostic – et l’automédication qui peut en découler – sont des comportements risqués à proscrire.
TRUCS POUR ÉVITER LA CYBERCONDRIE
Restreindre le choix de mots-clés à des termes généraux lors de recherche sur le web. Éviter d’associer, par exemple, mal de tête et tumeur cérébrale, ce qui pourrait donner des résultats laissant supposer que les tumeurs sont une cause fréquente de maux de tête.
Vérifier la source de l’article trouvé en ligne. Privilégier les sources d’information gouvernementales ou provenant d’ordres et d’associations de professionnels.
Les forums de discussion peuvent contribuer à augmenter le malaise anxieux du cybercondriaque, où les témoignages de patients souffrants abondent, alors que peu de solutions, ou méthodes de prévention, sont publiées.
CONSULTER EN CHIROPRATIQUE, UN RÉFLEXE BON POUR LA SANTÉ
Le docteur en chiropratique est un professionnel de la santé de premier contact, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire d’être adressé par un médecin pour le consulter. Utilisez ses connaissances approfondies du corps humain et de la santé à votre profit. Le chiropraticien a les compétences pour traiter efficacement les problèmes de l’appareil neuro-musculo-squelettique. Son approche globale de la santé, s’interrogeant davantage sur la source des symptômes de manière à prévenir l’apparition de maladies plutôt que de simplement éradiquer les malaises, fait de lui une ressource inestimable dans la gestion de votre santé.
Si vous vous posez des questions ou si vous avez des craintes au sujet de votre santé, le chiropraticien peut vous renseigner. Si votre état relève d’un champ de compétences autre que le système neuro-musculo-squelettique, votre docteur en chiropratique se fera un devoir de vous adresser à un professionnel de la santé compétent pour vous aider.
Source: Association des chiropraticiens du Québec | www.chiropratique.com
