Divertissement 100 % québécois
Née grâce à un rêve, une idée folle de Marc Fournier, la compagnie Gladius crée et développe des jeux de société pour tous les âges. Son fondateur a fièrement raconté comment, depuis 21 ans, Gladius met sur pied des produits 100 % québécois.
Quand il a créé son premier jeu, intitulé Nature en jeu, Marc Fournier était loin de se douter que c’était le début d’une grande aventure. De fil en aiguille, le fondateur, directeur recherche et développement des Éditions Gladius, allait fonder une compagnie qui conçoit, développe et fabrique des jeux purement québécois. «C’est un défi qu’on s’est donné, c’est une mission, c’est une fierté. On pourrait facilement fabriquer des jeux Gladius en Chine, on est souvent sollicités, mais c’est contre notre philosophie. Ce serait trahir les consommateurs et les fournisseurs qui nous ont encouragés pendant plusieurs années», a affirmé M. Fournier.
«Fabriqué au Québec, oui, mais il ne faut pas être plus cher et il faut être de meilleure qualité aussi», a précisé l’homme qui réussit, grâce à son travail, à garder son cœur d’enfant. Alors que les petites compagnies locales se battent pour conserver tous leurs employés, les grosses multinationales font tout pour récupérer l’espace de vente sur les tablettes. «L’espace tablette chez les commerçants n’est pas élastique», a souligné Marc Fournier à propos de la féroce concurrence.
Pour tout le monde
Depuis quelques années, Gladius excelle dans la production de jeux adaptés de la télévision. Le cercle, La classe de 5e, Paquet voleur, Privé de sens, Le tricheur, On connaît la chanson... Tous ces jeux ont connu un grand succès avec le public. Ce public, Gladius essaie d’aller le chercher en visant le plus de groupes d’âge possible. «On veut que grand-maman et grand-papa s’y retrouvent, qu’ils participent et qu’eux aussi donnent des bonnes réponses», a fait savoir M. Fournier.
Le fondateur de la compagnie québécoise déplore que l’industrie du jeu de société ne soit pas plus reconnue et qu’aucun droit d’auteur ne protège les créations de Gladius. «Il y a encore trop de gens qui ne reconnaissent pas ce qu’on fait et qui négligent cet aspect du culturel, du jeu de société», a-t-il dit.
Marc Fournier tient à montrer les exploits que la compagnie a accomplis. «On peut vendre de 30 000 à 50 000 exemplaires de chaque jeu. Il n’y a pas beaucoup de livres qui vendent autant dans une année. C’est extraordinaire ce qu’on arrive à faire et c’est une fierté d’arriver à le faire ici», a dit le fondateur.
2.0
Gladius essaie chaque fois de se renouveler et d’arriver avec des nouveautés. La compagnie prévoit d’ailleurs explorer l’avenue du 2.0. «Ça fait plusieurs années que les gens nous parlent de l’électronique, des téléphones intelligents. On a été contactés par trois compagnies du Québec et fort probablement que, sous peu, on conclura pour essayer quelques jeux sur les plateformes multiples», a fait savoir Marc Fournier.