J’ai touché le fond
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La semaine dernière, j’ai raté la coupure lors d’un tournoi du Symetra Tour auquel je m’étais inscrite. À ce moment, j’ai atteint le fond du baril.
Rater la coupure dans un tournoi d’une catégorie inférieure à la LPGA m’a beaucoup affectée. Je n’allais vraiment pas bien, surtout mentalement.
C’était rendu que mon golf affectait ma vie en général: j’étais de mauvaise humeur parce que je jouais mal et je jouais mal parce que je n’étais pas de bonne humeur. À un moment, ça devient un cycle.
Dans ce genre de situation, certains golfeurs préfèrent continuer de jouer jusqu’à ce que ça débloque. De mon côté, c’est le contraire. J’ai décidé de prendre une pause. Je n’ai pas touché à mes bâtons de golf une seule fois la semaine dernière et j’ai annulé un autre tournoi du Symetra Tour auquel je devais participer.
De retour sur pattes
Honnêtement, ça m’a vraiment fait du bien. J’ai profité de ma pause pour régler certains dossiers, voir des amis et consulter des médecins pour fixer certains petits bobos. Quand j’arrête, ça me permet de mettre un terme au cycle et de recommencer une nouvelle page. Cette semaine, je sens que tout est de retour à la bonne place. Je pratique et je me remets en forme pour mon prochain tournoi: l’Omnium Canadien CN du 22 au 25 août à Edmonton, en Alberta.
Je me surprends moi-même. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu des ampoules aux mains à force de frapper des balles. Je joue au golf tous les jours, mais lundi et mardi derniers, j’ai vraiment passé beaucoup de temps à pratiquer toutes les facettes de mon jeu. À la fin de la journée, j’avais des bandages partout sur les mains!
Ah, l’orgueil masculin!
J’ai pris part à une partie amicale avec une autre fille et nous avons joué contre deux autres professionnels masculins, mercredi, à Orlando. On les a battus! Ça donne confiance et ils veulent avoir leur revanche jeudi. Ils sont mieux de sortir leur argent parce que ça va leur coûter cher!
Ils étaient tout révoltés. Nous avons joué une partie par trou, ou match play dans le jargon. Ils étaient en avant par un toute la partie. J’ai toutefois fait des oiselets aux 15e et 17e trous. Ils étaient morts. On les a touchés dans leur orgueil!
— Propos recueillis par Kevin Dubé