Logements sociaux dans l'écoquartier
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Le premier immeuble à voir le jour dans le futur écoquartier Pointe-aux-Lièvres en sera un de logement social destiné aux familles et financé entièrement par les fonds publics.
Le maire Régis Labeaume en a fait l’annonce lundi matin en compagnie de la ministre Agnès Maltais, qui a précisé que l’immeuble de six étages sera en ossature de bois, une première au Québec.
En construisant ainsi 60 unités réservées surtout aux familles défavorisées, la Ville de Québec fait passer la part du logement social dans cet écoquartier à 25% des 250 unités prévues dans la première phase.
Le maire a noté qu’il n’aurait pas été possible d’aller de l’avant avec ce projet si la Ville n’avait pas repris le contrôle de l’écoquartier de Pointe-aux-Lièvres le mois dernier après un différend avec la Société Leboeuf.
«On a toujours un plan B. À partir du moment où on a pris le contrôle, l’idée c’était de poser le premier geste pour donner l’élan», a dit le maire.
Il a noté que la Ville veut ainsi envoyer un signal au marché de son sérieux dans ce projet. Dans les prochaines semaines, la Ville va lancer des appels d’offres ou inviter des promoteurs à compléter l’écoquartier avec des unités de condominiums.
Propriétaire récalcitrant
Le projet d’écoquartier en est un cher au maire qui souhaitait lui donner le coup d’envoi avant le début officiel de la campagne électorale le 20 septembre.
«On avait hâte que ça se passe», a laissé tomber M. Labeaume, qui n’a pas voulu commenter les négociations en cours avec le promoteur Leboeuf au sujet de l’écoquartier d’Estimauville.
Les travaux devraient débuter en 2014 pour ce projet évalué à environ 11 millions$. L’édifice sera construit sur un terrain appartenant à la Ville, mais qui est tout près de l’usine JCV, qui produit du savon. La Ville souhaitait acquérir la bâtisse, mais les négociations semblent ardues avec le propriétaire.
«Nous autre on ne veut plus l’acheter, il demande beaucoup trop cher, c’est terminé», a lancé le maire.
Code du bâtiment
L'immeuble de six étages possèdera une ossature légère en bois, une première pour un édifice de cette hauteur, le maximum étant actuellement de quatre étages.
La ministre Maltais a indiqué que le Code du bâtiment sera modifié en décembre afin que ce type de construction devienne un modèle.
«Ici, nous allons innover et créer un exemple qui pourra être répété ailleurs. C'est un choix écologique, rentable et durable», a-t-elle affirmé, insistant sur le fait que le bois est en matériau très concurrentiel.