Le PQ calcule ses chances en vue d’éventuelles élections
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Pauline Marois souhaite partir en élections avant que la Coalition avenir Québec ne s’effondre davantage, ce qui risquerait de profiter aux libéraux.
Les Québécois pourraient être appelés aux urnes en décembre. Le gouvernement du Parti québécois est tenté de déclencher des élections après le scrutin municipal du 3 novembre. Les prochains sondages seront décisifs.
Les stratèges péquistes surveillent bien évidemment leurs chiffres, surtout leur appui chez les francophones, qui était de 39 % dans le dernier sondage Léger Marketing. «Passé 40 %, on peut penser former un gouvernement majoritaire», dit-on en coulisses.
Mais les péquistes examinent aussi l’appui que récoltent François Legault et ses troupes. La CAQ ne cesse de dégringoler dans les intentions de vote depuis le printemps. Dans le dernier coup de sonde Léger Marketing, en septembre, les caquistes n’obtenaient plus que 18 % d’appuis.
Dans les officines péquistes, on craint l’exode des électeurs caquistes vers le Parti libéral, ce qui pourrait brouiller les cartes.
C’est sans compter que Jacques Duchesneau, l’homme fort de la CAQ, ne sollicitera pas un autre mandat comme député. Le justicier de la CAQ est clairement intéressé par le nouveau poste d’inspecteur général à la Ville de Montréal qu’entend créer Denis Coderre s’il est élu.
Le bon « timing » ?
Plusieurs analystes sont d’avis que Jean Charest a perdu les dernières élections parce qu’il a trop tardé à déclencher celles-ci. Le PQ, qui pourrait être contraint de déposer un budget écrit en rouge au printemps prochain, ne veut pas faire cette erreur.
Même si la première ministre n’a pas encore déclenché les hostilités, toutes les formations politiques s’activent déjà et font le décompte des soldats qui retourneront au front. Le PQ est notamment en quête d’une nouvelle recrue pour renforcer son équipe économique.
Gendron va se retirer
Pauline Marois devrait perdre un de ses lieutenants lors de la prochaine campagne. Officiellement, le vice-premier ministre François Gendron est toujours «en réflexion» selon son attaché de presse. Mais selon nos sources, le doyen de l’Assemblée nationale - qui siège au Salon bleu depuis 37 ans - annoncera vraisemblablement son retrait de la vie politique au terme de son dixième mandat.
S’il tire sa révérence, il sera l’un des rares absents sur les blocs de départ parmi la députation actuelle.
Parti libéral
Au PLQ, on sait déjà que le député de Maskinongé Jean-Paul Diamond (73 ans) et Charlotte L’Écuyer dans Pontiac (70 ans) ne seront pas de retour. D’autres vétérans, dont Pierre Marsan (Robert-Baldwin), n’ont pas encore décidé s’ils seront de la prochaine bataille.
En coulisses, plusieurs doutent également des candidatures de Norbert Morin, Lawrence Bergman, Yvon Marcoux et Henri-François Gautrin qui pourraient passer le flambeau. «Ce qu’on va montrer à la population, c’est une excellente équipe de candidats et de candidates qui représentera une combinaison d’expérience et de nouvelles personnes de très haut calibre», a promis Philippe Couillard hier, refusant de commenter davantage les spéculations.
À la CAQ, le départ de Jacques Duchesneau est un coup dur. Outre le député de Saint-Jérôme, l’avenir d’Hélène Daneault est incertain. La candidature de Jacques Nantel, professeur aux HEC, circule dans les cercles caquistes.