Les propriétaires de voitures électriques apprécient autant leur économie d’essence que leur puissance
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« Sur 20 m, ma Leaf part comme une lumière. Elle est plus rapide qu’une Porsche 911 !»
Alphonso Sorhaindo, un New-Yorkais résidant à Québec depuis neuf ans, est l’heureux propriétaire d’une voiture complètement électrique. Il y a deux mois, il a acheté sa Leaf (Nissan), haut de gamme, pour 35 000 $. Le prix est normalement de 43 000 $, mais un rabais gouvernemental de 8000 $ s’applique à l’achat.
L’argument de la puissance au démarrage lui sert surtout à taquiner ses amis amateurs d’automobiles sportives. Mais s’il a opté pour un modèle électrique, ce n’est certainement pas pour jouer au «cow-boy» sur les routes.
« Quelques personnes pensent que je suis fou et qu’à ce prix-là, j’aurais pu m’acheter une BMW3, mais ça ne me dit rien à part que c’est polluant», fait savoir M. Sorhaindo.
Achat rentable
Ce qu’il aime de sa Leaf? « Le silence, le manque de vibrations et l’espace utilitaire!» répond-t-il. Un petit bruit artificiel a été ajouté au fil des années pour accommoder les personnes non voyantes qui se sentaient en danger tellement on n’entendait pas ce véhicule arriver.
Le fait d’économiser l’essence et les vidanges d’huile plaît à l’analyste de données pour PME. «Là-dessus, j’épargne 1500 $ par rapport à une Honda Civic par exemple. Mon achat sera rentabilisé en quatre ou cinq ans», calcule-t-il.
Comme il circule essentiellement en ville, l’autonomie de l’automobile ne lui pose pas de problèmes particuliers. En été, elle possède 160 km d’autonomie. Dans des conditions hivernales, la batterie peut tenir environ 110 km. «On adopte de nouvelles habitudes de conduite, explique-t-il. On n’appuie pas fort sur l’accélérateur et on laisse l’automobile rouler jusqu’à l’arrêt au lieu de freiner brusquement.»
« Des martiens »
Tous les soirs, il «branche» son automobile à une prise 120 volts de sa demeure. Durant la journée, il utilise — en cas de besoin — les bornes électriques (2,50 $ par usage) qui commencent à se multiplier à Québec. Sur son téléphone intelligent, une application lui permet de détecter les bornes les plus proches.
Le député NPD de Longueuil, Pierre Nantel, est depuis longtemps un adepte de véhicules électriques. «J’ai ma Prius (Toyota) hybride rechargeable depuis 2001. À l’époque, nous étions vus comme des Martiens», se rappelle-t-il dans un grand éclat de rire.
Au-delà des calculs d’autonomie et de rentabilité, M. Nantel estime qu’il y a un critère déterminant qui doit motiver ce genre d’achat. «Je suis fier de ma voiture et je ne pollue presque pas, affirme-t-il. Ça, c’est bien important.»
