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C’est parti!



Ça y est, une nouvelle saison débute pour moi avec un slalom géant à Solden, en Autriche, samedi prochain.

Une autre forme de stress apparaît à l’approche de la première course de l’année, un stress différent de celui qu’on ressentait à l’entraînement dans les dernières semaines. Solden, c’est la piste la plus difficile pour les femmes et où j’ai l’habitude de bien commencer.

J’aime cette piste. Elle est très exigeante et demande beaucoup de force physique. Ça pousse tout le long et, quand on arrive en bas sur le plat, on a vraiment mal aux jambes.

MÊME ROUTINE

J’essaie de ne rien changer à ma routine. Avec des habitudes bien établies, ça devient plus difficile de se laisser déranger.

Je ne suis pas non plus une fille superstitieuse, sauf peut-être quand ça commence à aller moins bien. On dirait que j’ai tendance à relier tous les petits détails quand j’arrive dans un creux.

Parfois, je me dis: bon, si je mets ces bas-là, est-ce que ça va aller mieux? Jusqu’à tant que je me raisonne! Hé, je sais à 100 pour cent que toutes ces histoires sont ridicules. Voyons, ça n’a aucun sens d’essayer de me rendre heureuse en me rabattant sur mes bas. Yahou! Mes bas ont bien fonctionné aujourd’hui.

J’essaie de rester réaliste et de demeurer le plus loin possible de ces histoires, bien que lorsque ça fait longtemps que tu en arraches, il est bon mentalement de se donner un petit "boost". J’essaie plutôt de toujours trouver du positif dans une journée.

DE BELLES IMAGES

C’est facile de visualiser de belles images à l’approche d’une course. Si je suis dans une mauvaise passe ou que je manque d’énergie, je m’imagine ma petite nièce qui habite à Sherbrooke, toujours souriante et qui adore sauter sur le trampoline quand elle vient à la maison. Je pense à mon chat. Je pense aux bons moments de ma carrière quand ça a bien été, comme à mon unique podium en Coupe du monde qui me rappelle que j’ai déjà été dans le coup.

Évidemment, il y a aussi les entraîneurs qui font tout en leur pouvoir pour nous encourager. Je sais qu’ils sont derrière moi, toutes les autres filles de l’équipe aussi. On skie l’une contre l’autre, mais on se soutient mutuellement. On forme comme une famille, puisqu’on voyage toujours ensemble, alors que les Européennes ont la chance de retourner à la maison après la plupart de leurs courses.

UN PEU DE STRESS

J’ai un peu le stress et c’est pour cette raison qu’il a été bon de s’entraîner avec les autres équipes, lors de notre dernier camp à Saas Fee. Ça a permis de se comparer. La Française Tessa Worley, qui fut couronnée championne du monde en slalom géant aux derniers mondiaux, utilise les skis Rossignol comme moi. On a pu échanger des informations.

Là aussi, on forme comme une famille, même si on provient de différents pays.

— Propos recueillis par Alain Bergeron







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