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Manu Militari

Un Félix et l’Olympia

Un Félix et l’Olympia
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Le rappeur francophone Manu Militari, qui a remporté avec son album Marée humaine le Félix à l’autre Gala de l’ADISQ ce mercredi, monte ce soir sur la scène de l’Olympia de Montréal, lui qui sera le premier de son style musical à remplir cette salle.

Le rappeur francophone Manu Militari, qui a remporté avec son album Marée humaine le Félix à l’autre Gala de l’ADISQ ce mercredi, monte ce soir sur la scène de l’Olympia de Montréal, lui qui sera le premier de son style musical à remplir cette salle.

Pour ce spectacle, le chanteur de 34 ans, originaire du Québec, partage la scène avec les musiciens du groupe H’Sao, du Tchad. Un événement intéressant venant de celui qui ne cesse de rapper son unicité.

«Le band avec qui je fais le show, c’est du monde qui joue à l’instinct, qui se laisse inspirer. Quand tu joues avec un DJ, ce n’est pas pareil; c’est plus robotisé. C’est donc une tout autre expérience et c’est très cool», explique-t-il au sujet de son spectacle.

Malgré son rejet passé de sa culture, peut-être aussi un peu de lui-même et de son propre aveu, il affirme son ouverture professionnelle comme celle qu’il a sur le monde. «Je suis quelqu’un qui aime beaucoup voyager, je n’aime pas rester en place. J’aime mieux vivre dans un stress que dans un confort endormant. Mon travail et mes voyages me donnent ça», dit-il.

Du hip hop de haut niveau

La chanson Grande Plume de son dernier album, ainsi que le clip de celle-ci, sont d’autres exemples de ce qu’il prétend ici. Déjà réputé pour les paroles percutantes et les sujets sensibles qu’il aborde, ce rappeur sait communiquer à sa manière son humanité.

D’ailleurs, à la question d’actualité de la charte, c’est d’emblée qu’il rétorque : «Je refuse d’en parler et même de m’y intéresser. Pour moi, c’est un faux débat. Ce n’est pas quelque chose d’important. Y a tellement d’autres choses importantes qui se passent. Je pense seulement qu’il y en a qui veulent se faire du capital politique, c’est aussi simple que ça.»

Égypte

Celui qui a trouvé (malgré lui) une couverture médiatique tandis qu’il était au Caire, et suite à la révolution égyptienne de 2011, en reparle aussi aujourd’hui avec une certaine distance. «C’est un pays que j’aime beaucoup, sa culture et les gens de là-bas. Au début [de ce voyage, son 5e en Égypte], c’était comme féérique», de se rappeler le lauréat de l’autre Gala de l’ADISQ, cette semaine.

Et à savoir s’il pense y retourner de nouveau, Manu Militari répond qu’il pourrait rester là, car il y règne une insécurité en ce moment. «J’ai envie d’y aller cet hiver, mais à cause du climat de paranoïa qui s’est emparé du monde, puis que le gouvernement joue là-dessus... Il y a beaucoup de propagande, précise-t-il. Donc avec cette peur de l’étranger, de l’espion, qui se transforme en haine... Un Occidental qui parle égyptien, qui dit qu’il est là-bas pour écrire des textes, c’est louche.»

Écoutez l’album «Marée humaine», Manu Militari, dès maintenant
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