Squaw Valley, mon nouveau chez-moi
On met tellement de points Aeroplan en banque depuis quelques semaines que je ne serais pas surprise d'obtenir bientôt le statut Super Élite!
Nous nous entraînons au Colorado, ces jours-ci, en prévision du prochain slalom prévu en Finlande, le 16 novembre. Ensuite, nous reviendrons au Colorado en prévision de la Coupe du monde de Beaver Creek, à la fin du mois.
Tous ces voyages peuvent représenter un désavantage par rapport aux skieuses européennes, mais je dirais qu'être revenu au Canada, entre notre camp de préparation à Saas Fee et la première course de la saison à Solden, c'est la meilleure chose qu'on pouvait faire après un entraînement de deux semaines en altitude. Quand tu habites en Europe, oui tu peux aller te reposer à la mer, mais ce n'est jamais aussi relaxant que de retrouver le chez-soi, retomber dans ses affaires, faire sa lessive, revoir ses pantoufles, etc.
Ce retour m'a aussi permis de revoir mon copain. Ça faisait deux mois qu'on ne s'était pas vus.
Fini, Canmore
Dans les dernières semaines, on a quitté pour de bon le petit appartement qu'on habitait à Canmore. Toutes les boîtes contenant mes effets sont rendues à Squaw Valley, en Californie, d'où mon copain est originaire. Au printemps, quand la saison sera terminée, on va regarder pour s'y acheter un condo.
J'étais prête à passer à autre chose. Ça faisait assez longtemps que j'étais basée à Canmore avec l'équipe canadienne et, grâce à mon statut avec l'équipe, je peux tranquillement relâcher les liens. Évidemment, je vais me rapporter à l'occasion à Calgary durant l'année, afin de me prêter aux différents tests ou rencontrer les entraîneurs pour la planification.
Ce sera une vie peu différente pour moi. À vrai dire, c'est seulement entre les mois de mai et de septembre que je suis chez moi. Et même, je suis souvent ailleurs pour différents camps de préparation durant l'été.
Je sais qu'en m'installant là-bas, je devrai y développer mon propre environnement pour l'avancement de ma carrière. Je devrai trouver un préparateur physique, des services de physiothérapie et de massage, etc. Mais après une année olympique, c'est le moment idéal pour procéder à un tel changement.
Aussi bien qu'ailleurs
À la fin de la saison, je vais m'asseoir avec les dirigeants de l'équipe pour regarder comment on pourra organiser tout cela. Atteindre un certain statut dans l'équipe nationale accorde quelques privilèges, dont celui de pouvoir vivre loin des services de l'équipe. Par contre, ça entraînera des dépenses supplémentaires pour moi si j'ai recours à certains services, comme ceux de physio.
Squaw Valley et la région de Lake Tahoe offrent d'aussi bonnes opportunités pour l'entraînement qu'en Alberta. En altitude, il y a autant de neige qu'ailleurs.
Pour le reste, peu de choses vont changer. Et à ma prochaine semaine de repos en janvier, un peu avant les Jeux de Sotchi, c'est certain que je la passerai à Lac-Etchemin!
— Propos recueillis par Alain Bergeron