Le moment des arrestations serait une « coïncidence »
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Le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) estime que c’est «une coïncidence» si les plaintes de voies de fait contre trois joueurs du Rouge et Or ont été autorisées le surlendemain de la Coupe Vanier.
Plusieurs observateurs ont soulevé la question, mardi: pourquoi les plaintes contre les trois joueurs du Rouge et Or football ont été autorisées cinq mois après leur dépôt et pourquoi le procureur de la Couronne a donné son aval deux jours après la victoire de la troupe de Glen Constantin?
Le porte-parole du DPCP, René Verret, croit qu’il s’agit simplement d’une «coïncidence».
Les athlètes Alexander-Justin Skinner, Michel Savard, Artchill Monney ainsi qu’une jeune femme, Leila Barlovits Martel, comparaîtront sous de multiples accusations de voies de fait le 8 janvier prochain.
Les événements reprochés se seraient produits le 28 juin, à la sortie du bar La Commission des liqueurs, à Québec. C’est une chicane avec un policier de Lévis qui n’était pas en service qui aurait dégénéré.
Souci de transparence?
La plainte du policier a été déposée en juillet et, durant trois longs mois, les enquêteurs ont rencontré les témoins et accumulé les preuves. Ce n’est que le 25 septembre que la plainte a été transférée au procureur de la Couronne. «C’est un délai raisonnable. Ça ne se fait pas le lendemain, il y a six personnes impliquées là-dedans», a expliqué Pierre Poirier, porte-parole du SPVQ.
Après réflexion, le procureur en chef, Steve Magnan, a décidé de transférer la plainte au bureau de la Couronne de Saguenay.
«Tout le monde sait que plusieurs procureurs assistent aux matchs de l’équipe. Ça implique aussi un policier de Lévis» a précisé René Verret.
De fait, les joueurs ont aussi porté plainte contre le policier de Lévis, mais celle-ci est toujours à l’étude. «On est dans les temps, le délai de prescription est de six mois.»