Je saute la clôture!
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Il y a un an et demi, je vendais à mon associée mes parts dans l’agence Mercure Communication que j'avais cofondée en 2001. Douze années extraordinaires, remplies de bonheur, de réalisations diverses, de rencontres privilégiées et de partys mémorables.
Sentant un désir profond de changement et l'envie intense de passer à autre chose, je décidai au printemps 2012 de sauter dans le vide en quittant l'entreprise tout en n’ayant aucune idée de la suite de ma vie. Je me fiais seulement à mon instinct qui me disait que le temps était venu de voler vers d'autres cieux. Je sentais que mes goûts et mes aspirations avaient changé.
L’imprévisible
À l'époque, vous m'auriez dit que Le Journal de Québec m'offrirait un jour une chronique régulière... avec carte blanche par surcroît, et je vous aurais assurément répondu: «Ça ne va pas bien?» À l’époque, mes seules réalisations en écriture étaient des textos et des courriels.
Mon saut dans le vide m’ayant donné un peu plus de temps libre, j’en avais profité pour écrire Sorties de zone, mon premier livre à vie, qui traite des nombreuses mises à risque que j’ai vécues dans ma vie. J’y parle justement de toutes ces belles opportunités qui se présentent sur un plateau d'argent aux personnes qui osent sortir de leur zone de confort.
Je vis, encore une fois, une preuve flagrante de mes dires. Jamais je n'aurais pu m'imaginer un jour devenir un chroniqueur régulier d'un quotidien. Je n'en reviens toujours pas. Comment aurais-je pu prévoir l'imprévisible? IMPOSSIBLE!
Mon saut dans le vide s'est donc finalement transformé en saut de clôture. Avoir su! J'aurais moins stressé avec l’ouverture ou non de mon parachute. Il y a quelques mois seulement, j'étais celui qui fournissait les journalistes en informations diverses. Me voilà maintenant projeté de l'autre côté.
La vie me surprendra toujours! Et c'est exactement pour cette raison que j'aime jouer avec elle. Pour qu'elle me mène justement là où je n'aurais pu soupçonner ma voie à suivre. Là où les joies intenses de dépassement compensent largement les sentiments de «chienne» et de peur de l'inconnu qu'on peut ressentir lorsque vient le temps de prendre des risques. Des sentiments que vous avez probablement déjà vécus si vous êtes entrepreneur.
Je n'aurais jamais pensé un jour être aussi fier d'avoir sauté la clôture. Longue vie à ma chronique dans Le Journal de Québec!