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La course de ma carrière

Bloc Dubreuil


Célébrer Noël n’existe pas pour moi, cette année, puisque je m’apprête à vivre l’événement le plus important de ma jeune carrière dans quelques jours.

Je suis déjà à Calgary depuis une semaine en prévision des sélections olympiques qui débutent le 28 décembre. Cette journée-là, on débute avec la course de 500 m, mon épreuve de prédilection. Rien de moins! C’est pour cette journée précise que je m’entraîne depuis quelques années.

Fébrile

Je sens depuis plusieurs semaines que ça fourmille dans mes jambes. J’ai l’impression d’avoir un record personnel dans les cuisses et j’ai hâte depuis longtemps de transposer cette énergie sur la glace.

Je ne sais pas comment je vais me sentir la veille de la course ou la journée même. Du stress? Peut-être. Assurément de la fébrilité.

Sans doute qu’il s’agit d’une grosse course, encore plus importante qu’une Coupe du monde. Je ne dois pas oublier, cependant, de patiner comme je l’ai toujours fait. C’est tout. Je vais aborder chaque course de la même façon. Oui, je veux constamment m’améliorer, mais je ne suis pas superstitieux de nature; alors, je vais garder la même routine que d’habitude.

La veille, je vais faire mes étirements. Je vais prendre un repas tranquille. Je vais me coucher en visualisant ma course du lendemain. C’est toujours ce que je fais afin d’entrer dans un mode d’effectuer la meilleure course possible.

Il y a plusieurs semaines, j’avais déjà commencé à diminuer la charge d’entraînement. Il était important de commencer à me reposer. L’entraînement a tellement bien été que ça a permis d’augmenter ma confiance. Je me sens plus fort que jamais pour les différentes phases de ma course et j’ai l’impression, entre autres, de maîtriser encore mieux mes virages, un détail combien important.

Bon esprit d’équipe

Je ne connais pas dans quel état d’esprit se trouvent les autres patineurs de l’équipe nationale, dont Jamie Gregg et Gilmore Junio. Dans notre groupe du Centre national d’entraînement Gaétan Boucher, je sais par contre que l’esprit d’équipe est bon entre les spécialistes du sprint. On est vraiment soudé.

Bien sûr, on demeure en compétition les uns contre les autres, mais on ne se voit pas comme des rivaux. Avec Muncef Ouardi, Alexandre St-Jean et Guillaume Blais-Dufour, chacun de nous a un pourcentage de contribution au succès de l’autre. Il aurait été impossible de s’entraîner isolé et de façon individuelle. Pour ceux qui obtiendront le succès en se qualifiant pour les Jeux olympiques, ce sera tout le centre qui en bénéficiera.

C’est ainsi que se joue mon temps des Fêtes. Nous avons donc célébré Noël en famille le 7 décembre. De toute façon, qui a dit qu’il fallait absolument souligner cette fête le 24 ou le 25? Pour nous, ce qui comptait, c’était l’occasion de se voir en famille. Et on ne pouvait pas choisir les dates pour tenir ces sélections olympiques!

 

— Propos recueillis par Alain Bergeron







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