Le génie des lutins!
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Bien que Noël soit passé depuis quelques jours, je m’interdis de passer sous silence le génie du marketing qui est à la source des lutins. Un spécialiste de New York? Non, un grand-père du Saguenay−Lac-Saint-Jean. Dans les dents!
On entend souvent des chanteurs dire qu'ils auraient aimé avoir écrit telle ou telle grande chanson écrite par un autre. Moi, j’aurais aimé être le génie derrière les lutins. Je suis jaloux.
M. Régis Tremblay mérite tous les plus grands honneurs imaginables en marketing au Québec. Pourquoi pas le titre de personnalité marketing de la décennie ou du siècle?
Foi aveugle
Imaginez! Ces poupées auront réussi à dépasser par la droite un des plus grands personnages de l'histoire, le père Noël! Sans aucun budget publicitaire de multinationale, contrairement à l’homme à la barbe blanche de Coca-Cola. Seulement à coups d'imagination et de créativité. Je prédis qu’ils auront conquis la planète dans quelques années. Retenez cette dernière phrase.
Lorsque j'ai réalisé la foi aveugle que mon fils de 10 ans avait pour ces pantins laids à faire peur et sortis de nulle part, j'ai sérieusement cru qu'il était atteint d'une maladie mentale. Ou, du moins, je croyais qu'une secte avait réussi à le convertir en fidèle. Je ne pouvais pas croire en la force de sa conviction. Avoir eu des cheveux, je les aurais probablement tous perdus tellement j'étais sous le choc.
Comptez-vous très chanceux que ce soit un grand-père bien intentionné et sans aucun objectif mercantile qui soit à l'origine de cette vague de génie, car si cela avait été moi et que j'étais un fabricant chinois par surcroît, la légende aurait été différente.
Une histoire
Au lieu de devoir faire disparaître votre lutin le 24 décembre à minuit pour le faire réapparaître l'année suivante sans aucuns frais supplémentaires, je me serais assuré que la légende précise qu'au printemps, chaque enfant doive malheureusement enterrer son lutin dans sa cour. J’aurais probablement même inventé des tombes et des pierres tombales pour lutins. Après quelques années de jeunesse, vous auriez un cimetière de lutins derrière votre maison et votre aventure des lutins vous aurait plutôt coûté 300 $ au lieu de 30 $.
Si vous avez un produit à vendre, associez-lui une histoire pour le rendre attrayant. Un produit, c'est bien, mais une histoire, c'est mieux!
M. Tremblay, être recteur d’université, je vous appellerais à l’instant pour donner des cours de marketing!