Tout a été dit
Ça y est maintenant: nous partons aujourd’hui pour les Jeux olympiques.
Nous passerons la prochaine semaine à Budapest, en Hongrie. Puisque nous n’aurons pas accès au site olympique à Sotchi avant le 1er février, il a été convenu de tenir notre camp de préparation à Budapest.
Ça fait déjà plusieurs années qu’on y va, notamment avant les championnats du monde. C’est une ville vraiment cool, mais c’est surtout qu’elle nous servira à combattre le décalage horaire que nous vivrons à Sotchi. En arrêtant à Budapest, on va retrancher d’un coup six heures de différence, ce qui devrait faciliter notre adaptation par la suite.
C’est agréable parce qu’on connaît maintenant la ville. On en profitera sûrement pour tenir un repas d’équipe dans l’un des restos qu’on a déjà fréquentés. Cette semaine d’entraînement nous servira également à raffiner notre relais. Ça fait drôle à dire, mais il faut s’entraîner à bien réagir, par exemple, si l’une de nous chute durant la course.
ON EST PRÊTS
Honnêtement, il était temps de partir. De toute façon, on est prêts. On a fait de bons cycles d’entraînement. Il n’y a pas de blessures dans l’équipe et on a la confiance. On se fait tellement parler des Olympiques depuis quelques semaines qu’on n’a plus rien à dire aux médias. Tout a été dit.
On a commencé à ressentir les premiers frissons durant la dernière semaine. Nous avons eu une dernière rencontre dans laquelle le directeur de l’équipe, Yves Hamelin, a passé en revue avec nous les détails du voyage et de la préparation finale.
On a aussi vu à l’ordinateur la version des survêtements aux couleurs du Canada que nous porterons durant les Jeux. On n’a pas encore eu la chance de le prendre dans nos mains. C’est toujours excitant quand on nous dévoile à quoi ça ressemble. Assurément, on le portera durant notre séjour à Budapest, afin de bien le «casser».
C’est le temps de partir, malgré que la monotonie n’avait pas eu le temps de s’installer depuis notre dernière Coupe du monde, qui a eu lieu aussi loin qu’à la mi-novembre. On a fait huit grosses semaines d’entraînement, toutes des semaines qui ne se ressemblaient pas entre elles. La flamme a été maintenue.
JE VEUX AFFRONTER MENG
Un dernier mot sur la Chinoise Meng Wang, qui aurait subi une fracture à une cheville lors d’un entraînement. Je n’en sais pas plus puisque j’ai pris l’information dans les médias comme tout le monde.
On dit toujours que les absentes ont tort et ça signifie que, si elle sera bel et bien absente aux Jeux, ça rendrait la médaille d’or encore plus accessible.
Mais si j’avais le choix, je voudrais qu’elle y soit. Meng, c’est la championne olympique, c’est ma plus grande rivale, c’est celle qui m’a fait m’entraîner si fort depuis quatre ans. Je veux gagner la médaille d’or en ayant eu le meilleur sur elle...
— Propos recueillis par Alain Bergeron