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Les tropiques autrement

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Panama, le nom évoque à lui seul toute une épopée. Celle de milliers d’humains venus du monde entier pour travailler sur le chantier mythique du 20e siècle.

Panama, le nom évoque à lui seul toute une épopée. Celle de milliers d’humains venus du monde entier pour travailler sur le chantier mythique du 20e siècle.

Le canal de Panama, merveille du monde, a changé le cours de l’histoire des transports maritimes avec son passage long de 77,1 kilomètres traversant l’isthme de Panama en Amérique centrale.

«Pas de tremblement de terre, pas d’ouragans, que des pluies et des saisons sèches. Aucun désastre naturel n’affecte le pays, sauf la pluie!», explique notre guide Oviedo avec un grand sourire.

Visiter le Panama, c’est découvrir les Tropiques autrement et l’on peut y combiner­­ un séjour ville et nature enrichissant­­.

Beaucoup de fierté émane d’Oviedo lorsqu’il désigne l’ensemble des gratte-ciel de la capitale éponyme. Panama est un centre financier très actif. Plus de 95 banques y sont présentes. Partout dans la ville, des projets de construction en hauteur se déploient. L’agrandissement des écluses, au programme pour l’année du centenaire du canal, ajoute à la fébrilité.

Ville multiculturelle par son histoire, les cultures s’y mélangent avec créativité. Réputée pour ses centres commerciaux luxueux, Panama est connue aussi pour ses nombreux marchés de quartier animés où l’on vend des fruits, des paniers tressés ou de l’artisanat local.

Nouvelle addition, le Biomuseo, qui ouvrira bientôt ses portes, a été créé pour faire comprendre toute la complexité de la biodiversité du Panama et de ses habitants. Création audacieuse et colorée de l’architecte canadien Frank Gehry, le bâtiment de ce musée pourrait devenir l’œuvre iconique de la ville.

La fondation de Panama en 1519 par le conquistador Pedro Arias Dávila précède celle de Québec de près de 100 ans. L’architecture coloniale y est donc bien présente. D’agréables petits restaurants avec des menus composés d’ingrédients de qualité se découvrent en abondance. Jolies terrasses fleuries, crème glacée artisanale, petites boutiques pour épicuriens présagent à de tendres flânages. Des airs de salsa s’emparent de ces mêmes ruelles la nuit venue.

Longer les rives de la ville permet de prendre la mesure de l’ampleur de Panama et de voir du même coup l’émouvante attente des bateaux aux escales. Quand passe soudain un groupe de pélicans bruns dans le ciel, on réalise que le pays regorge d’une faune luxuriante et que les zones rurales sont à proximité.

VISITE DES ÉCLUSES

Autrefois, les bateaux devaient contourner l’Amérique du Sud pour voguer entre l’Atlantique et le Pacifique ; un détour de 23 jours. Mais, depuis 1914, de 8 à 10 heures suffisent pour aller d’une mer à l’autre grâce au canal. De 40 à 45 bateaux entreprennent ce périple chaque jour.

La visite du musée et du centre d’interprétation des écluses de Miraflores facilite la compréhension de l’un des projets d’ingénierie les plus complexes de l’Histoire. Au dernier étage, on peut admirer une vue panoramique sur les bateaux s’engageant dans l’étroit canal et les forêts au loin.

Afin de répondre aux nouveaux standards de l’industrie maritime, l’agrandissement du canal est en cours. On favorisera ainsi la venue de navires plus grands. On dit que le nouvel agrandissement sera écologique. On le souhaite.

Oviedo m’apprend que pour certains Panaméens, le tracé du canal peut être aussi une sorte de pèlerinage. «C’est important dans le cœur des jeunes d’ici de faire ce trajet à pied tout au long du canal. C’est comprendre et prendre possession de ce pays.»

­­DE VÉRITABLES PANAMAS AU PANAMA

Reinaldo Quirós est le maître du chapeau qu’on nomme le panama. Il habite une petite maison du village de La Pintada, à 90 kilomètres au sud-ouest de la capitale. Il se dégage de lui la fierté de ceux qui font un travail avec beaucoup de savoir­­-faire et qui semblent heureux de maîtriser un art dont les racines plongent dans le temps.

Quinze jours sont nécessaires à la fabrication de ce chapeau. Quatre sortes de feuillages, desquels on tire de longs fils, sont utilisés. Les fils sont bouillis, séchés, puis colorés et tissés. Plus le fil est petit, plus il est de qualité.

La façon dont on porte le panama peut prendre différentes significations. Si on le met vers l’arrière, dit-on, c’est que l’on cherche une petite amie. En le jetant par terre, on exprimera le désir d’engager le combat. Un dicton affirme que «sous un panama, on n’est jamais surpris par la pluie» !

Six cents villageois travaillent à la fabrication de ces véritables panamas. Tous les bénéfices des ventes sont remis aux familles des artisans. Ces chapeaux se vendent de 200 $ à 300 $.

Panama est un pays unique. Il est aussi bien grande métropole moderne avec des quartiers historiques classés que nature sauvage où plus du cinquième de la surface est constitué de parcs nationaux.

Le pays regorge également d’activités qui plairont aux visiteurs en quête de soleil, de belles plages et d’activités nautiques. C’est une destination de culture et d’écotourisme. Les Panaméens forment en somme un peuple fier de leur pays et des réalisations accomplies au fil du temps.


Ce voyage a été réalisé grâce à Nolitours et Air Transat.

 

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