Un changement d’heure difficile
Les parents de jeunes enfants et les personnes âgées en souffrent davantage
En ce lundi, les gens retournent au travail au rythme de l’heure avancée. Si la plupart sont très peu affectés par le changement d’heure et la perte d’un brin de sommeil, les jeunes enfants, leurs parents et les personnes âgées, entre autres, éprouvent de la difficulté à régler de nouveau leur horloge biologique.
«Comme les aînés et les bébés sont plus vulnérables aux effets du manque de sommeil, ils vont souffrir plus que les autres lors de la perte d'une heure de sommeil au printemps, explique Émilie Basque, psychologue. Ça fait en sorte que ceux qui les côtoient deviennent aussi plus irritables.»
Difficile pour les mamans
Hier, jour du changement d’heure, la routine a été perturbée pour plusieurs mamans de poupons.
«Ça dérègle un peu les dodos, mais c’est surtout l’heure du repas qui devient compliquée», affirme Tanya Harvey, maman de la petite Cammy, âgée de six mois.
«Ma fille se réveille habituellement vers 9 h tous les matins, ajoute-t-elle. Hier, elle est sortie du lit à 10 h, retardant ainsi tous ses boires d’une heure.»
De son côté, Marie-Ève Juneau a remarqué que ses deux enfants, âgés de deux et quatre ans, avaient plus de difficulté à s’endormir.
«Aller se coucher quand il fait encore clair, ce n’est pas évident pour eux, dit-elle. Ils auront sûrement besoin de quelques jours d’adaptation.»
Personnes âgées
Les personnes âgées, plus spécialement celles qui sont hospitalisées, seraient aussi plus durement touchées par le changement d’heure.
Selon Héléna Poirier, infirmière en CHSLD, le fait qu’ils soient trop pris dans le carcan de leur routine rend le changement plus perturbant.
«Ça a un très gros impact sur leur concentration, leur sommeil et leur appétit», mentionne-t-elle.
Selon les experts, il faut tout au plus une semaine au corps pour s’en remettre. Cependant, le petit tiers de la population qui souffre d’insomnie peut avoir besoin d’un peu plus de temps.
Sécurité routière accrue
En 2007, l'étude Euclock financée par l'Union européenne révélait que l'horloge biologique interne s'ajuste plus difficilement au passage à l'heure avancée du printemps qu'au passage à l'heure normale de l'automne.
Mais le retour à l’heure avancée n’est pas que négatif. En plus de nous permettre de profiter d’une heure de soleil de plus dans la journée, il rendrait les routes plus sécuritaires.
Des études démontrent en effet que de retarder l’heure du coucher du soleil permet de réduire le nombre d'accidents de la route en améliorant la visibilité des automobilistes à l'heure de la sortie du travail.