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Obsession de la minceur

Mitsou lève le voile sur son obsession minceur

« Les petits commentaires qu’on fait sur les jeunes femmes ont un impact qu’on ne peut pas imaginer. » – Mitsou

Mitsou
Photo d'Archives Mitsou raconte avoir été profondément blessée par les commentaires sur son apparence physique à ses débuts comme chanteuse, en 1988.

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Régimes draconiens, liposuccion, évanouissements… Pour la première fois, Mitsou témoigne des pressions qu’elle subit depuis son tout jeune âge pour perdre du poids et correspondre aux «standards de beauté irréalistes» véhiculés dans les médias.

Régimes draconiens, liposuccion, évanouissements… Pour la première fois, Mitsou témoigne des pressions qu’elle subit depuis son tout jeune âge pour perdre du poids et correspondre aux «standards de beauté irréalistes» véhiculés dans les médias.

Dans un touchant billet publié sur son site web, l’animatrice lève le voile sur ses tourments intérieurs, méconnus du grand public. Sex-symbol par excellence des décennies 1980 et 1990, Mitsou cultivait une dangereuse obsession minceur.

L’artiste de 43 ans raconte en détail comment son obsession a grandi en début de carrière. «Je fais un vidéoclip. Je lis les premiers articles à mon sujet. Ils ont tous un dénominateur commun: les adjectifs «pulpeuse», voluptueuse» ou «ronde». C’est écrit noir sur blanc. J’ai 17 ans. Je pèse 116 lb. Cent seize livres!» écrit-elle.

Mitsou poursuit en énumérant ses tentatives de perte de poids: «Régime après régime, année après année, jusqu’à m’évanouir la veille d’une perfo à Ad Lib, déshydratée, sur le plancher froid de ma salle de bains, rien n’y fait. Faudra passer au bistouri.»

Subie peu de temps après cet incident pour le moins inquiétant, sa liposuccion ne donne pas les résultats espérés: «Ma taille est quasiment restée la même, mon ventre aussi. Celui que tout le monde aime, mes sœurs, ma mère, mes chums, sauf moi.» Mais en pleine télé, on lui dit qu’elle a perdu son «gras de bébé».

Un combat éternel

En entrevue au Journal de Montréal, Mitsou dit avoir écrit son texte après avoir entamé la lecture du livre La revanche des moches de Léa Clermont-Dion. En 2012, cette dernière lui avait demandé de participer au projet, qui recueille les témoignages de plusieurs personnalités sur les standards de beauté. Mais Mitsou avait décliné son invitation. «Je n’étais pas prête à m’ouvrir de cette façon», admet-elle.

Mitsou souhaite que son témoignage inspire d’autres personnes aux prises avec des problèmes d’image. Selon elle, les personnalités publiques ont un rôle à jouer dans cet «éternel combat».

«Plusieurs femmes vont dire en entrevue qu’elles n’ont pas peur de vieillir, qu’elles ont accepté leur corps, qu’elles aiment leurs courbes... C’est parfois un moyen de passer rapidement au sujet suivant. Elles se cachent derrière une réponse politically correct. J’ai fait la même chose. On veut être des modèles. Mais en disant que tout est beau, que tout est parfait, on peut aussi faire le contraire. On peut heurter celles qui ont du mal à s’accepter.»

Abondamment partagé sur Twitter et Facebook, le billet de Mitsou paraît deux semaines après celui d’une autre animatrice, Saskia Thuot, qui dénonçait un commentaire désobligeant sur son apparence physique.

«Si 52 % des filles commencent un régime avant l’âge de 14 ans, si 62 % des Québécoises ressentent des pressions pour perdre du poids, le temps est venu de diriger le micro, la caméra ou l’écran d’ordi sur un mouvement libérateur, celui du partage», conclut Mitsou.

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