Horreur à Pointe-Claire
-
PAVILLON WONG, du 1862 Boul. des Sources, de Pointe-Claire. Condamné à 7500$ d'amendes en janvier 2014 pour insalubrité.
Stéphan Dussault / JdeM -
-
Les parois internes du four étaient couvertes d'une importante couche de matière calcinée.
Courtoisie -
-
Les parois externes du four étaient couvertes de graisse qui s'écoulait sur le plancher.
Courtoisie -
-
Des dizaines de coquerelles vivantes se trouvaient sur une tablette de la cuisine à côté de contenants de sauce.
Courtoisie -
-
Les boutons de contrôle des appareils étaient couverts de crasse jaunâtre.
Courtoisie -
-
Des bouteilles alimentaires de plastique encrassées de débris.
Courtoisie -
-
On a remarqué une grande quantité de coquerelles désagrégées sous une table.
Courtoisie -
-
De la sauce et de la saleté en suspension sur une tablette menaçait de tomber dans un contenant de sauce mal fermé.
Courtoisie -
-
L'extérieur de plusieurs casseroles était couvert d'une épaisse couche de matière calcinée collante.
Courtoisie -
-
La paroi sale d'un frigo était pleine de gouttelettes qui menaçaient de tomber dans un contenant de laitue non couvert.
Courtoisie -
-
Les murs de la chambre froide étaient salis de moisissures et de coulisses alimentaires séchées.
Courtoisie -
-
Une coquerelle morte gisait sur dans une boîte remplie de sacs de bâtons en bois pour les brochettes.
Courtoisie -
Il est très rare qu’une seule visite dans un restaurant conduise à des amendes à la fois pour insalubrité générale, infestation de vermine et mauvaise conservation des aliments.
L’inspectrice de la Ville de Montréal ne savait plus où donner de la tête le 26 juin 2013 quand elle a effectué une visite de suivi au restaurant Pavillon Wong, précédemment condamné à 3500 $ d’amendes pour malpropreté et température dangereuse de conservation des aliments.
Contre toute attente, le restaurant du 1862 du boulevard des Sources, à Pointe-Claire, était dans un état encore pire. L’inspectrice a pris des dizaines de photos en guise de preuve. Plusieurs peuvent être consultées sur le site web du Journal.
Coquerelles partout
L’inspectrice a remarqué la présence d’un grand nombre de coquerelles mortes et vivantes dans la cuisine, dont certaines sur des bols, un pinceau alimentaire, une conserve poussiéreuse ainsi qu’une dans une boîte contenant des bâtons de bois utilisés pour les brochettes.
La contrôleuse en a même suivi une sur une étagère. «En regardant de plus près où elle se rendait, j’ai constaté qu’à la jonction de l’étagère de bois et de la table en acier inoxydable, il y avait cinq grandes blattes qui bougeaient parmi de la crasse brunâtre et des excréments de blattes», écrit-elle dans son rapport.
Grande malpropreté
L’inspectrice a aussi constaté que plusieurs recommandations faites lors d’une précédente visite n’avaient pas été suivies. Comme c’est souvent le cas, le pire se trouvait autour des appareils de cuisson.
«Les parois externes du four, des unités de cuisson pour les woks et friteuses étaient couvertes de graisse durcie et collante jaunâtre et noire qui s’écoulait sur le plancher», écrit-elle dans un second rapport. Pas étonnant que les brosses et grattoirs pour nettoyer les appareils étaient eux-mêmes encroûtés de saleté.
L’intérieur des frigos était plein de saletés jaunâtres. Or, des gouttelettes d’eau mélangées à la saleté des parois menaçaient de tomber dans un contenant de laitue non recouvert.
On dénombrait aussi plusieurs tablettes souillées, d’ustensiles crasseux rangés comme s’ils étaient propres, et de murs tachés de moisissures.
L’investigatrice a aussi sorti son thermomètre. Des côtes levées devant être conservées au frigo à 4°C étaient plutôt à 25°C.
Elle est repassée deux mois plus tard, en août 2013, pour découvrir que des coquerelles vivantes et mortes étaient toujours présentes, qu’un saumon entier traînait à la température de la pièce et que la température d’un frigo a été enregistrée à 14°C.
Le propriétaire du Pavillon Wong a été condamné à 7500 $ d’amendes le 22 janvier dernier et à 3500 $ le 21 novembre 2013.
Nous nous sommes présentés au restaurant. Le propriétaire n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue.
