«L’UPA écoute, mais n’entend plus»
La semaine dernière, Lise Ravary s'est commis dans un texte de lèse-majesté, dont le titre à lui seul résume bien son propos: «Libérez-nous de l'UPA». Elle a en même commis un deuxième sur le même ton. Son nom se rajoute donc à une longue liste de chroniqueurs ayant critiqué l'Union des producteurs agricoles, son monopole et le contrôle qu'elle exerce sur le garde-manger des Québécois.
Jusque-là rien de neuf, pas plus que les réactions de la directrice générale de l'UPA ou de leur conseiller aux affaires publiques qui dans le blogue de Lise Ravary ont tous été du même ordre: nier l'évidence.
L'UPA a été interpellée à de nombreuses reprises pour faire un examen de conscience, qu'elle a toujours évité. Déjà en 2001 à la suite d'une analyse syndicale interne, plus d'une vingtaine de présidents et présidentes des syndicats de base de la région de Québec(1) s'expriment de façon claire: «En défendant les intérêts des agriculteurs, ils considèrent ne plus pouvoir convaincre les instances supérieures, en particulier la Confédération parce qu’ils ont la ferme conviction que l’UPA écoute, mais n’entend plus ses agriculteurs et que l’UPA n’est plus représentée par l’ensemble des agriculteurs.»
D'autres analyses du même genre sont parvenues à l'UPA de la plupart des régions du Québec durant cette même année 2001, et elles disaient toutes la même chose: l'organisation est coupée de sa base. La coupure semble se poursuivre, car seulement 800 des 2000 administrateurs (payés) de l'UPA ont participé à l'actuelle grande consultation de l'organisation.
Vous conviendrez comme moi que la FTQ, la CSN ou l'UPA soient coupées de leur base, à moins d'être un de leur membre, on s'en fou. La grande différence ici est que les agriculteurs eux n'ont pas le choix et qu'une société qui a conféré autant de pouvoir à un syndicat se doit de s'en préoccuper.
L'UPA pourrait être autre chose que ce qu'elle est devenue depuis 20 ans, mais pour y arriver elle devra perdre d'abord ses lubies de multinationales, abandonner la défense des intégrateurs et en fin de compte remettre réellement le pouvoir aux mains de sa base.
Comme les présidents des syndicats de base de la région de Québec écrivaient au début des années 2000, « L'Union paysanne est seulement le reflet de ce que nous, producteurs agricoles, ne sommes pas capables d'avouer».
Source (1): UPA, analyse suite aux rencontres des présidents des syndicats de base de trois fédérations de la région de Québec, octobre 2001
8 commentaire(s)
Encore une organisation qui n'est bonne QU'A fouiller dans les poches des plus petit,vous ne parlee pas des prix qu'ils demandent pour une petite ferme.
Mais que sont devenus les présidents des Fédérations régionales de l'UPA, les présidents des diverses fédérations spécialisées de l'UPA, eux et elles qui sont tous des producteurs agricoles ? Que font-ils pour défendre les intérêts de leurs membres qui militent au sein des syndicats de base ? Sont-ils devenus au fil du temps des "collabos" qui trahissent leurs congénères par esprit de pouvoir et se complaisent au sommet de la pyramide en oubliant et reniant leur base philosophique ? L'UPA est aux dires de bien des gens devenue une secte. Les Upéens, comme les surnomment biens des observateurs, s'éloignent de la vraie nature de leur mandat, malheureusement.
Ils ne veulent certes pas écouter sinon on aurait senti une certaine évolution au sein de ce syndicat bien particulier qui a oublié que ça a bien changé depuis sa création. Je ne ferai pas l'énumération de tout ce que je leur reproche mais ce n'est pas selon moi à l'avantage des agriculteurs sinon ceux qui ne partagent pas leurs objectifs n'auraient pas quittés pour se retrouver sous la bannière de l'union paysanne.
M.Girouard ça fait 10 ou 15 ans que vous tenez le même discours à savoir que l'UPA c'est un mauvais syndicat. Vous attendez quoi pour rallier une majorité d'agriculteurs d'une production comme le lapin ou autre. Vous n'aurez qu'à inscrire votre Union paysanne à la Régie des marchés agricoles comme le syndicat représentant les éleveurs de lapins. Sinon ça sert à quoi votre syndicat? Vous offrez quoi comme service à part d'écrire sur des blogues?
Si vous faites pas ça dans 10 ans vous allez encore prêché dans le désert. Actuellement votre discours sert à rallier les citadins contre les agriculteurs c'est vraiment pas fort.
M Lafrance, vous servez surtout des clichés qui semblent sortir tout droit du petit guide de l'UPA. Si vous n'avez su comprendre le rapport Pronovost, Ouimet, St-Pierre, celui d'Olivier de Schutter de l'ONU et tous les autres qui vont dans le sens de l'Union paysanne...alors croyez moi je n'arriverai pas à vous convaincre. En espérant que vous ne monopolisez pas la section de commentaire comme vous avez «monopolisé» celle de Lise Ravary.
M.Girouard voici un article de la loi québécoise sur les producteurs agricoles :"Section 2. Un producteur a droit d'appartenir à un syndicat de son choix; il a également droit d'appartenir à un syndicat spécialisé de son choix pourvu qu'il soit composé de producteurs engagés dans la même production agricole que la sienne. Cette appartenance lui permet de participer aux activités et à l'administration de ce syndicat ou de ce syndicat spécialisé."
Donc absolument rien ne vous empêche de représenter devant la Régie des marchés agricoles un groupe de producteurs. Si vous trouvez ça nul le plan conjoint des producteurs de lapins allez voir les producteurs et proposer vos services et après ça vous n'avez qu'à vous rendre devant la Régie des marchés agricoles pour faire modifié le plan. Si la majorité des éleveurs sont en accord avec vos propositions vous allez être enfin un syndicaliste agricole reconnu.
Continuez a planter l'agriculture bande de nuls. Quand vous n'aurez plus rien a manger parce qu'on aura disparu nous les agriculteurs, vous mangerez du gazon sur vos terrains en ville. Vous ne connaissez rien a l'agriculture, foutez-nous la paix.
L UPA un autre cancer bureaucratique ,