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Jean Tremblay dit rester fidèle à lui-même

Déplorant le double discours des politiciens, le maire revient sur ses propos concernant Sylvain Gaudreault



Jean Tremblay est finalement sorti de son mutisme. Loin de jouer à la vierge offensée, le maire de Saguenay, décrié par la classe politique depuis quelques jours, va même jusqu’à montrer du doigt les politiciens en affirmant que, souvent, ils profèrent des «menteries en disant le contraire de ce qu’ils pensent».

En vacances, le maire s’est entretenu en exclusivité avec Le Journal et en a profité pour en rajouter.

«Au Québec, il y a un discours privé et un discours public. Ce que je reproche, c’est qu’on doit tous dire la même chose même si on sait que ce n’est pas vrai.»

Jean Tremblay a fait l’objet de nombreuses critiques depuis qu’il a affirmé que l’accident de vélo dont a été victime le député Sylvain Gaudreault en début de semaine aurait pu être évité si le politicien avait accepté d’investir de l’argent dans les rangs de Saguenay lorsqu’il était ministre des Transports.

Deux discours au Québec

«Lorsqu’on s’adresse aux médias et qu’on sait qu’on sera écouté, il faut utiliser de belles paroles. Par contre, en privé, dès qu’on se tourne le dos, c’est le festival des langues sales et on peut se permettre n’importe quoi. Ça fait 17 ans que je suis maire et j’en vois de toutes les couleurs. Quand on est en public, on doit avoir l’air d’un ange et dire des affirmations toutes pareilles.»

Le premier magistrat de Saguenay, loin de se formaliser du tollé dont il a été la cible depuis son intervention au conseil municipal de Saguenay, reste fidèle à lui-même.

Examen de conscience

«Tu les écoutes parler et c’est toujours la même attitude de perfection. Pas un seul n’a un défaut. Ils ne font jamais leur examen de conscience. En affaires, lorsque tu ne le fais pas, c’est la faillite qui t’attend. En public, au Québec, on doit paraître parfait et sans défauts, avec toujours les mêmes phrases structurées à l’avance.»

Il conclut l’entrevue avec Le Journal en affirmant «qu’on finit toujours de la même façon en disant par exemple qu’on manque d’argent et qu’on doit taxer ou encore qu’on est en situation difficile. Les politiciens sont loin d’être des modèles dans ce domaine».

 







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