Découvrir Québec sous un autre angle
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Habiter la ville de Québec ne signifie pas la connaître de fond en comble. Jouer les touristes dans sa propre ville à bord des bus rouges qui sillonnent la Vieille Capitale permet d’observer le décor sous un tout autre angle et d’apprendre des particularités insoupçonnées.
Il y a deux ans, l’homme d’affaires Stéphane Ouellet a décidé d’importer le concept des autobus touristiques des grandes métropoles européennes à Québec. Depuis, touristes d’ici et d’ailleurs se réjouissent de cette possibilité de faire un large tour d’horizon de la ville en visitant les incontournables points d’intérêt.
«Il y avait vraiment une demande pour ça», assure M. Ouellet, qui a bien l’intention d’ajouter, l’an prochain, un véhicule de plus à sa flotte de trois autobus actuellement en circulation.
À ciel ouvert
Confortablement installés au deuxième étage de ces flamboyants autobus, les curieux ont une vue imprenable sur les petites rues du Vieux-Québec et sur les monuments qui font la renommée de la capitale.
Au cours du trajet qui compte 12 arrêts sur les attraits touristiques les plus populaires à Québec (où il est possible de monter et descendre de l’autobus librement), un guide présente avec passion la cité qu’il habite. C’est le cas de Patrick Rouleau, ancien enseignant d’histoire et de géographie, qui est devenu guide touristique par amour pour son coin de pays. «La ville, c’est ma maîtresse, mais ma femme n’est pas jalouse!», lance-t-il à la blague.
Celui qui en est à sa deuxième année de visites à ciel ouvert partage avec humour ses connaissances sur sa ville natale. «Chaque guide traduit un peu sa personnalité à travers la présentation qu’il fait de Québec. La rue Saint-Jean, j’en fais un de mes principaux attraits parce que c’est un de mes coups de cœur. L’architecture est éclectique et les maisons ont comme une personnalité. Je jouis à en parler!»
Québec autrement
Bien que le concept de visite guidée en autobus attire davantage les touristes étrangers, le premier chauffeur de la flotte, Rémi Bouffard, est d’avis que les locaux peuvent tout autant en apprendre que les visiteurs internationaux.
«On a souvent des gens de la place qui vont venir pour accompagner des gens de l’extérieur, souligne-t-il. À la sortie du tour, la presque totalité a découvert des choses dans leur propre ville! C’est une autre façon de voir, c’est un angle différent.»
Néanmoins, les touristes d’ailleurs apprécient grandement cette occasion. «On n’est là que pour trois jours, a confié au Journal la Française Laurence Prigent, en vacances avec sa petite famille. C’est plus facile pour nous de voir un petit peu partout, on voulait se faire une idée de la ville.»