Les CSSS doutent de l’efficacité d’un Centre intégré de services
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Après l’Agence de la santé, c’était au tour des CSSS de réagir au projet de réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
Sur les 409 postes de cadres dans la région, une soixantaine serait touchée par le projet de loi.
«Ça a été un choc», indique Hélène Deschênes, présidente du CA du CSSS de Jonquière.
Le temps des chambardements approche dans les corridors administratifs des CSSS de la région et personne ne sait ce qui se passera réellement.
«Ce qui sème l’inquiétude, c’est l’inconnu. Comment ça va se passer? Des humains sont en question. Est-ce que la façon de faire est la bonne? On verra, mais je ne célébrerai pas l’annonce», poursuit-elle.
Centralisation
L’une des grandes préoccupations, c’est la centralisation de la prise des décisions sur un territoire de près de 100 000 km2.
Avec l’abolition de l’Agence de la santé, le nouveau CISSS devra chapeauter six Centres de la santé en plus des Centres jeunesse et du centre en réadaptation en déficience intellectuelle.
«C’est sûr qu’il y a des préoccupations sur le territoire. Les gens étaient habitués de travailler avec leur milieu, avec leur proximité. Des gros établissements, je pense que ça éloigne le gestionnaire de la réalité de son plancher. En plus, on est le seul territoire avec une clientèle autochtone. C’est vraiment une particularité qu’il va falloir préserver», mentionne Joan Simard, présidente du CA du CSSS de Chicoutimi.
Positif
La centralisation des services apportera certains points positifs. La création d’un dossier patient pour l’ensemble du territoire sera l’une des innovations. La réforme prévoit que les décisions du CISSS seront entérinées par un seul conseil d’administration comptant 13 administrateurs. Une grande responsabilité même pour des bénévoles chevronnés.
— Avec la collaboration de Benoit Chevalier