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Prière

Le maire Tremblay critique l'Église

POL-PRIERE-SAGUENAY
CHARLES-ANTOINE GAGNON/AGENCE QMI

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Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, aurait souhaité avoir un meilleur appui de l’Église catholique et des mouvements religieux québécois dans sa bataille pour maintenir la récitation de la prière au conseil municipal, alors que la Cour suprême entend une cause contestant cette pratique.

«Ce ne sont pas tous des braves. On le voit dans tous les combats à caractère moral que l’on a partout au Canada. Le monde religieux n’est pas très présent», a constaté le maire Tremblay lors d’un point de presse qui a suivi l’audience de la Cour suprême du Canada, hier. M. Tremblay s’est néanmoins dit heureux du soutien et des dons venant des citoyens pour aider à défrayer les coûts des procédures d’environ 365 000 $.

Désaccord profond

En mai 2013, la Cour d'appel du Québec avait déterminé que la teneur de la prière ne viole pas l'obligation de neutralité imposée à la Ville.

Cette décision du plus haut tribunal québécois venait casser un jugement du Tribunal des droits de la personne en 2011 qui soutenait que la prière, qui est suivie d’un signe de croix, portait atteinte de manière non négligeable à la liberté de conscience d'Alain Simoneau, ce citoyen à l'origine de la plainte.

Durant son intervention, l'avocat de ce dernier et du Mouvement laïque québécois, Luc Alarie, a précisé qu'Alain Simoneau ne s'oppose pas à la manifestation religieuse de ses concitoyens ou à l'exposition de symboles religieux ailleurs que dans la salle du conseil.

«Ça fait partie de son droit à l'information de voir comment les élus devant lui se comportent. Pas nécessairement ce qu'ils décident, mais leur comportement. Le comportement des élus (au conseil municipal) inclut cette pratique religieuse pour laquelle il est en désaccord profond», a-t-il expliqué.

Valeur morale

L'avocat de Saguenay et du maire Tremblay, Richard Bergeron, a tenu à signaler que l'État canadien reconnaît la divinité comme étant une valeur morale. «Je ne crois pas que l'expression d'une croyance brime en soi le principe de la laïcité. J'exprime une croyance, je ne l'impose pas. Je n'en fais pas un dogme», a fait valoir Me Bergeron devant les magistrats.

Les juges ont pris la cause en délibéré.

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