Chapeau aux PME !
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C’est bien connu, les Québécois aiment fêter. Et les anniversaires des entreprises d’ici sont une bonne raison de célébrer. Surtout lorsque nous tenons compte des défis quotidiens auxquels elles font face, tant dans la concurrence qui devient de plus en plus féroce, dans le recrutement de main-d’œuvre qualifiée qui devient de plus en plus difficile, que dans la gestion administrative de leur entreprise, qui demeure toujours aussi importante.
Dans un mémoire de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) présenté en 2013, on note que les 250 000 PME québécoises représentent plus de 99% de toutes les entreprises au Québec et 57% des emplois. La FCEI nous apprend également qu’à elles seules, les PME échangent avec le gouvernement environ 35 millions de formulaires en tout genre. Leur taux d’imposition sur les profits est deux fois plus élevé que la moyenne canadienne et leur taxe sur la masse salariale est 45 % plus élevée que la moyenne canadienne.
À la lumière de ces données, on ne peut que se réjouir que des entreprises d’ici célèbrent un important anniversaire «d’affaires». Prenons l’exemple de Frima Studio, qui a célébré son 10e anniversaire. Le Cosmos, son 20e. Louis Garneau, qui a franchi le cap des 30 ans. Et les 80 belles années de Pneus Ratté.
Lancer une entreprise est un exploit. Durer est un défi constant.
Des passionnés
Derrière ces anniversaires marquants se cachent des entrepreneurs passionnés, qui affrontent au quotidien des hauts et des bas en savourant tous les succès qu’ils méritent. Et je ne peux que saluer les diverses réflexions faites par les instances gouvernementales afin d’alléger le fardeau des PME, permettant de stimuler ce moteur de notre économie. Il est également important de réfléchir à la façon dont ces entrepreneurs pourront passer le flambeau. Québec regorge d’entreprises familiales, démonstration encourageante de la transmission de l’esprit entrepreneurial et de la création de la relève. Mais n’est-il pas surprenant qu’encore aujourd’hui il soit fiscalement plus avantageux de transférer une entreprise à un tiers plutôt qu’à ses enfants?
On apprenait récemment que la ville de Québec se classe au 82e rang des meilleurs endroits au pays pour démarrer ou faire croître une entreprise. Pourquoi ne pas nous inspirer des meilleurs? Approprions-nous cet optimisme qui leur est si caractéristique. Osons innover. Et soutenir nos entrepreneurs d’ici. C’est toute notre économie qui en sortira gagnante!