Meurtre vite élucidé grâce à la technologie
C’est en suivant les traces laissées dans un dispositif GPS dans la voiture de taxi que les policiers sont parvenus à coincer celui qu’ils croient être le meurtrier du chauffeur Hygin Veilleux.
Le suspect, Jean-François Roy, 31 ans, a été accusé hier du meurtre prémédité de l’homme de 73 ans, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.
Roy est un consommateur de drogue connu. Il utilisait, semble-t-il, régulièrement les taxis pour aller chercher sa drogue chez ses revendeurs.
Et c’est précisément ce qu’il aurait fait vendredi dernier, en volant et tuant le chauffeur de taxi.
Crime planifié
Selon nos informations, il aurait planifié de voler sa victime et aurait même apporté des outils avant de monter dans le véhicule de la victime.
Vraisemblablement tué vendredi matin, ce n’est que samedi matin que son corps a été retrouvé dans sa Kia blanche par un collègue de travail.
Les limiers de la Sûreté du Québec n’ont mis qu’une quarantaine d’heures pour mettre la main au collet du suspect.
Rapidement, les policiers se sont intéressés à un dispositif électronique muni d’un GPS à l’intérieur du taxi de la victime.
C’est ce qui a permis aux policiers de déterminer le trajet exact parcouru par le véhicule.
Détour
Rappelons que l’appel aurait été fait à partir d’une cabine téléphonique de la 123e rue, à Saint-Georges, vendredi matin. Le chauffeur aurait été tué et volé. Son corps a été placé sur le plancher du véhicule, côté passager.
Le véhicule s’est rendu jusqu’à un secteur résidentiel de Beauceville, pour ensuite revenir à Saint-Georges, où le cadavre de la victime a été découvert, samedi matin.
Un travail de terrain a ensuite permis aux policiers de remonter jusqu’au suspect.
En analysant en détail ce trajet, les policiers se sont aperçus que le véhicule avait fait des arrêts de plusieurs minutes durant la promenade. Les enquêteurs se sont donc intéressés à ces endroits et se sont rendus sur le terrain.
Trafiquant de drogue
Ils ont rencontré sur l’un de ces lieux un trafiquant de drogue qui leur aurait fourni suffisamment de détails pour suspecter Jean-François Roy.
Une visite chez lui, sur la 119e rue, a ensuite permis aux policiers de retrouver des éléments incriminants. Des éléments qui prouveraient notamment la préméditation du crime.
Il n’en fallait pas plus pour arrêter Roy et le soumettre à un interrogatoire qui a duré toute la nuit.
Roy souffrirait d’anxiété et aurait récemment fait une tentative de suicide, a révélé le responsable de l’immeuble où il habite. Selon lui, il aurait aussi des problèmes financiers.
Lors de sa comparution, Roy a laissé entendre à voix basse son intention de plaider coupable à l’accusation de meurtre au premier degré. La suite des procédures a été fixée au 19 novembre.
– Avec la collaboration de Catherine Bouchard, Le Journal de Québec