Labeaume rit jaune... Orange
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Les sautes d’humeur du maire Labeaume vous amusent, son style frondeur vous fait de l’effet et ses voyages même en première classe, vous n’en faites pas de cas, car au fond, il «brasse la cabane» et vous croyez fermement au retour des Nordiques. C’est ce que nous apprennent les sondages.
Toutefois, ce qui est arrivé hier à l’hôtel de ville, doit sonner un sérieux avertissement sur le style Labeaume!
Rappel des faits. En 2011, le maire Labeaume avait lancé l’expérience du coffre-fort virtuel, une «patente à gosse» qui a coûté près de 2 M$.
Le maire justifiait le tout par le fait qu’il s’agissait d’une fenêtre d’opportunités pour attirer à Québec le géant français des communications Orange – chiffres d’affaires de 41 milliards d’euros (58 G$).
Faux!
Dans une lettre du président d’Orange, reçue par l’opposition à la ville, on peut lire:
«Notre filiale Almerys ne participe pas au projet de coffre-fort virtuel pour la ville de Québec. Le Groupe Orange ne prévoit pas non plus de construire une infrastructure de “bunker” sécurisée dans la ville de Québec ni d’y établir son siège social pour l’Amérique du Nord, malgré les évidents attraits de votre ville.»
Labeaume a-t-il sciemment menti ou «parlé trop vite»? Tromperie ou incompétence, demande l’opposition?
Chose certaine, les électeurs ont été floués, point final!
Par quoi? L’enthousiasme du moment? La négligence? Le travail de recherche bâclé? Un peu toutes ces réponses?
Un style fling flang
Le règne de Labeaume dégage une odeur de fling flang.
En voyage, le maire a tendance à déformer les proportions et à se comporter comme un enfant hyperactif et en hypoglycémie au Benjo.
Sa surexcitation et son impulsivité l’amènent sur des terrains vaseux et instables.
Et on peut de plus en plus douter de... son jugement.
À Chicago, plus tôt cet automne, parce qu’il avait parlé de hockey à un placier, il a tenté de nous faire croire que c’était la «frénésie» des Nordiques dans cette ville!
En Europe, il est tombé en pâmoison avec un certain Monsieur Caramel, un excentrique opérateur de carrousel dont on n’a jamais plus entendu parler.
Lors d’un de ses nombreux voyages, Labeaume avait promis à une Belge, Alice Toulotte, un emploi dans «3 jours»!
Une promesse en l’air...
«Je suis un peu gêné. J’ai parlé un peu vite. Trois jours, je me suis trouvé un peu cavalier. Je le regrette», avait avoué le maire.
Les exemples d’erreurs intempestives? Ils sont légion: les écoquartiers, Clotaire Rapaille, le slogan de la ville, la loterie Découvrez Québec... sur laquelle Labeaume avait dit «On a été plus intelligent que la loi...»
Pourtant, Loto Québec a retiré la loterie quelques mois plus tard et a détruit les billets restants!
Sans compter la perpétuelle tournée nord-américaine d’amphithéâtres du maire alors qu’on complète la construction du nôtre!
L’exemple d’Orange devrait «sonner une cloche» à l’entourage du maire.
Utiliser erronément l’identité d’une multinationale majeure à des fins politiques n’est pas une peccadille.
Pour Labeaume, un retour à l’essentiel s’impose.