Après le tramway, Labeaume enterre le Colisée
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La démolition du Colisée Pepsi semble maintenant inévitable, selon le maire de Québec.
«Je serais étonné qu’on le garde. Je vais vous dire ça de même. On est rendus là», a déclaré Régis Labeaume en point de presse, hier, à l’hôtel de ville. La veille, il avait été plus nuancé. «Pas sûr de le garder», avait-il dit.
Cette fois, le maire de Québec laisse planer bien peu de doutes sur le sort réservé à l’édifice qui a vu naître et mourir les Nordiques. Il tombera vraisemblablement sous le pic des démolisseurs. «Je pense qu’on s’en va vers ça.»
Pressé de questions sur le sujet, il a même confirmé qu’il a déjà en mains une évaluation des coûts de démolition. Il a toutefois refusé de divulguer le chiffre.En 2011, il avait estimé l’opération à un montant de 1 à 2 millions $.
«Je suis en train de calculer le coût pour le mettre à terre [par rapport] au coût d’entretien sur quelques années. Je trouve que mon retour sur l’investissement est pas mal rapide», a-t-il lâché.
Selon lui, les coûts d’entretien annuels sont plus élevés que les 500 000 $ou 600 000 $ évoqués par la Ville dans les médias par le passé. ExpoCité, dit-il, n’a jamais été rentable depuis le départ des Nordiques. «Tout coûte plus cher à ExpoCité parce que les coûts sont enfouis ici dans l’administration générale.»
Personne n’en veut
Jusqu’à présent, le secteur privé n’a manifesté aucun intérêt pour acheter le Colisée afin de lui trouver une nouvelle vocation. «Ça fait quatre ans que je le dis puis je n’ai pas eu d’offre. Depuis que je lance des signaux, je n’ai eu aucune réponse. Aucune.»
Le maire Labeaume dit être conscient de l’amour des gens de Québec pour leur Colisée. Il a même envisagé de lancer un «appel international» pour trouver une solution afin de le transformer. «J’en suis venu à la conclusion que ça ne valait peut-être pas la peine d’investir là-dedans.»
Besoins
La décision de la Ville est également liée à l’analyse des besoins d’heures de glace sur tout le territoire. Outre le Colisée Pepsi, l’aréna Gilles-Tremblay à Beauport et l’aréna Jacques-Côté à Sillery fermeront éventuellement. Une quatrième patinoire suivra. Son nom sera révélé sous peu.
«Moi, mon plan pour ExpoCité est rendu assez clair», a ajouté le maire. «Le rapport Gélinas s’en vient. Tout est raccordé, c’est un jeu de dominos. Alors quand je vais annoncer tout ça, je voudrais que les gens comprennent où on s’en va totalement.»