Les enfants non vaccinés bannis de l’école Saint-Pierre de Joliette, dit le gouvernement
Québec veut stopper l’épidémie de rougeole dans Lanaudière et compte maintenant mettre en quarantaine les élèves non vaccinés de l’École intégrée de Saint-Pierre de Joliette.
«Quand il n’y a pas d’immunisation convenable, la maladie va se propager. Alors, on va contacter les personnes qui ne sont pas vaccinées. Tous les enfants qui ne le sont pas vont être retirés», a expliqué la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, mercredi lors d’un point de presse à Québec.
La direction de la santé publique (DSP) de Lanaudière tente ainsi de mettre le couvercle sur un foyer d’éclosion : les autorités ont recensé jusqu’ici 119 cas déclarés. Elle a d’ailleurs confirmé qu’une des 119 personnes avait fréquenté l’école alors qu’elle était contagieuse.
«Un jeune qui avait les symptômes est allé à l’école le 27 février et on a vu une propagation», a reconnu Lucie Charlebois, qui n’était pas en mesure pas dire quelle est la proportion d’enfants qui n’ont pas été vaccinés contre la rougeole dans la région de Lanaudière.
Les élèves et le personnel qui n’ont pas été vaccinés contre cette maladie «grave et contagieuse» devront ainsi rester à la maison pour une période d’au moins 14 jours.
Ces derniers auront toutefois la possibilité de recevoir le vaccin. En cas de refus, la personne sera retirée de l’école pendant 14 jours suivant le dernier cas de rougeole recensé dans l’école. «J’en appelle aux parents de faire vacciner leurs enfants le plus rapidement possible pour éviter la propagation de la maladie», a ajouté la ministre déléguée.
Les coupes ne nuisent pas à la Santé publique
Mme Charbonneau a par ailleurs réitéré que les coupes massives dans les budgets de la Santé publique ne nuisent pas à l’effort de prévention pour contrer la progression de la rougeole. Rappelons que la DSP de Lanaudière a vu son budget être amputé de 684 000 cette année, soit plus de 20 %.
Les compressions nuiront-elles au travail des spécialistes ? «Non. Il faut faire attention avec les chiffres. C’est de l’optimisation au niveau administratif. On ne va pas arrêter de vacciner des personnes au Québec», a expliqué la ministre Lucie Charlebois.
