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Des éoliennes qui envoient en l’air notre argent

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Le premier avril, vos factures d’électricité feront un bond de 2,9 %. Les deux tiers de cette augmentation serviront à payer les fameuses éoliennes qui nous coûtent les yeux de la tête, même si nous n’en avons même pas besoin. Je ne comprends pas cet entêtement des libéraux à soutenir cette industrie. C’est un non-sens.

Des surplus inutiles

Hydro-Québec baigne en ce moment dans les surplus. Si on pouvait vendre cette électricité à fort prix chez nos voisins, ce serait génial, mais ce n’est pas le cas. Depuis près de 10 ans, les Américains sont beaucoup moins intéressés à notre électricité parce qu’ils exploitent leur gaz de schiste. Nous revendons donc notre énergie sous le prix coûtant.

Malgré tout, on continue d’acheter de l’électricité dont on n’a pas besoin. Et on paye volontairement jusqu’à 3 fois plus cher pour encourager notre belle industrie éolienne. Connaissez-vous bien des gens d’affaires qui accepteraient d’acheter des produits à forts prix en sachant qu’ils doivent les revendre deux fois moins cher? C’est ridicule. Le gouvernement Couillard défend l’indéfendable uniquement pour des raisons politiques. Cela dit, le gouvernement Marois en a fait autant. Même Thierry Vandal, le patron d’Hydro-Québec, a reconnu que s’il n’en tenait qu’à lui, il ne se serait jamais aventuré dans l’achat d’énergie éolienne.

L’aide aux régions

Je suis en faveur de l’aide gouvernementale pour donner un coup de pouce au développement des régions, pourvu que ce soit utile. En ce moment, on subventionne les travailleurs avec les éoliennes, mais le fruit de leur labeur nous est totalement inutile. Chaque emploi créé dans l’éolien nous coûte deux cent mille dollars par année en subventions non rentables. Oui, vous avez bien lu. Avec une dette qui s’élève à 274 milliards de dollars, avons-nous vraiment le luxe de lancer notre argent par les fenêtres?

Je ne peux pas croire qu’avec le fruit de nos recherches notamment dans l’agriculture et toutes les idées des Québécois, nous ne pouvons pas trouver une autre industrie qui ferait travailler autant de gens dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie et qui finirait par rapporter à tous les Québécois. Les parcs éoliens ne sont que du vent qui souffle dans le vide des centaines de millions de dollars chaque année... nos millions. Si au moins nous pouvions espérer avoir un retour sur l’investissement, mais non. Tout ce qu’on peut espérer, c’est une hausse de notre compte d’Hydro.

Fin d’un beau rêve

L’aventure éolienne a probablement été un beau rêve pour le Québec et à plusieurs endroits en Europe, mais il y a des limites à s’acharner et à engloutir l’argent des contribuables. Il faut voir la réalité en face. L’Allemagne et l’Espagne ont fait le constat d’échec ces derniers mois, après un gouffre budgétaire sans fin. Ils ont été assez lucides pour s’en rendre compte. Si le gouvernement Couillard veut démontrer qu’il a à cœur nos finances publiques, il serait temps lui aussi qu’il mette ses énergies ailleurs que dans l’éolienne.

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