Plus de 100 millions $ investis en une semaine
Le Québec devient une véritable plaque tournante dans le secteur de l’hébergement de données
Coup d'oeil sur cet article
Plus de 100 millions $ ont été investis en moins d’une semaine dans la mise en place de centres de données. Le Québec serait-il devenu la nouvelle plaque tournante nord-américaine pour l’hébergement de données ?
Des géants de l’informatique et des télécommunications ont multiplié leurs efforts pour se tailler une place dans un marché en pleine expansion, évalué à plus de 12 G$ sur cinq ans pour le Canada, par certains spécialistes. Au Québec, le décompte des sommes investies au cours de la dernière semaine impressionne.
« Nous sommes attirés par Montréal en raison de ses bas coûts d’énergie et de son climat froid. » – T.K. Gno, Urbacon
Vidéotron a fait l’achat du plus grand centre de données dans la ville de Québec pour plus de 31 M$. Cogeco – qui compte déjà quatre centres - en ouvrira un autre à Montréal au printemps dans une stratégie d’investissement qui pourrait atteindre 100 M$. IBM s’installe dans des locaux de Drummondville, alors que l’américaine compte injecter 1,2 G$ en entreposage de données à travers le monde.
Enfin, hier, le Fonds immobilier de solidarité FTQ a dévoilé des plans pour la construction d’un des plus gros centres de données en milieu urbain au Canada en partenariat avec la compagnie torontoise Urbacon. Ce projet, d’une valeur de 70 M$, verra le jour dans le quartier Griffintown à Montréal et créera 600 emplois dans sa phase de construction.
Facteurs
«Nous sommes attirés par Montréal en raison de ses bas coûts d’énergie et de son climat froid, car les serveurs de traitement de données crée beaucoup de chaleur ambiante dans les pièces, qu’il faut refroidir ensuite», de dire T.K. Gno, directeur de l’ingénierie chez Urbacon.
L’hydroélectricité à bas prix y est pour beaucoup, car les coûts énergétiques représentent de 30 à 40 % des coûts d’exploitation de ce genre d’immeuble.
Laxisme ?
La proximité physique des grandes entreprises, leur siège social, et celle des marchés financiers jouent un rôle aussi. Sa main-d’œuvre spécialisée en technologies de l’information -peu chère et dont la ville abonde- attirerait aussi.
Selon Messaoud Abda, expert en criminalité financière chez Sigma D3, le Québec et le Canada en général seraient beaucoup plus laxistes et permissifs que les États-Unis dans la reddition de compte.
*****
Vous désirez réagir à cet article dans nos pages Opinions? Écrivez-nous une courte lettre de 100 à 250 mots maximum à l'adresse suivante: jdm-opinions@quebecormedia.com .