Le manifestant mordu par un chien policier est nul autre que la Banane rebelle
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L’homme qui a été mordu par un chien policier pendant la manifestation étudiante très tendue de mardi soir au centre-ville de Québec est nul autre que Gabriel Marcoux-Chabot, cet étudiant qui a incarné la Banane Rebelle lors du printemps érable.
Celui qui était étudiant à la maîtrise en création littéraire au printemps 2012 a publié un texte sur sa page Facebook mercredi soir, relayé par un autre personnage marquant du printemps érable, Anarchopanda, dans lequel il dément la version du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
«Je n'ai jamais «foncé sur un policier», et le chien n'a jamais cherché à «défendre son maître». Ceux qui osent prétendre le contraire sont des ignorants, des menteurs ou des incompétents (l'un n'empêchant pas l'autre, évidemment)», a-t-il écrit.
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Mercredi après-midi, questionnée sur l’incident qui s’est produit pendant la vague d’arrestations, la porte-parole du SPVQ, Christine Lebrasseur, a indiqué que le policier maître du chien arrêtait un manifestant quand ce dernier aurait «foncé sur le policier». «Le chien l’aurait mordu par mesure de protection envers le maître», a-t-elle expliqué, ajoutant que le comportement du chien n’a rien d’étonnant. «Ce n’est pas par hasard qu’il a agi comme ça, ça fait vraiment partie de son entraînement d’agir en protection de son maître.»
«Pas choqué»
L’homme derrière la Banane Rebelle dit ne pas être choqué par cette attaque et l’arrestation de masse effectuée par le SPVQ, considérant «que le Québec a changé». «Il est tout à fait possible aujourd’hui d'y être arrêté, détenu, battu ou menacé simplement pour avoir voulu défendre une idée, énonce-t-il. Ce considérant, j'assume pleinement les risques inhérents à mes prises de position. Qu'on me morde, qu'on m'arrête, qu'on me frappe, je suis prêt à l'accepter.»
Lui qui se dit un être «doux et non-violent» s’en prend cependant aux policiers, qu’il accuse de manquer de courage dans cette affaire. «Lorsqu'on a le courage de prendre la rue pacifiquement, sans arme et sans intention criminelle, il me semble qu'on serait en droit de s'attendre à ce que les individus en face, avec leurs casques, leurs matraques, leurs fusils à balles de plastique et leurs bergers allemands fassent au moins preuve d'un courage équivalent, soutient Gabriel Marcoux-Chabot. Qu'ils se sentent obligés de mentir et de déformer la réalité pour préserver leur image et couvrir leurs bavures est pour le moins décevant», lâche-t-il.
Afin d’appuyer sa version, il mentionne que «les policiers avec qui j'ai eu à interagir au fil du temps pourraient vous le confirmer: jamais je n'ai élevé le ton en leur présence, jamais je ne les ai insultés et jamais au grand jamais je ne me suis laissé aller à poser envers eux un quelconque geste d'agression.»
La blessure qu'il a subie à l'avant-bras n'a pas nécessité de transport à l'hôpital. Selon ce qu'il a indiqué sur Facebook, des infirmiers qui manifestaient l'ont aidé à nettoyer et panser sa plaie.
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