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L’Iran est-il fiable et fréquentable?

L’Iran est une théocratie, c’est-à-dire sous le contrôle total du clergé chiite

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À la suite d’un «deal» diplomatique entre la Maison-Blanche et l’Iran, bien des observateurs, sans doute envoûtés par le bagou du Grand Timonier américain, sont convaincus que l’État des mollahs est devenu désormais fiable et fréquentable.

C’est là une lecture bien naïve de la réalité politique du Moyen-Orient et une perception trop jovialiste des habiles manœuvres iraniennes.

Depuis 1979, l’Iran est une théocratie, c’est-à-dire sous le contrôle total du clergé chiite. C’est un État totalitaire et tyrannique qui voue aux flammes de l’enfer la civilisation occidentale et ses valeurs fondatrices.

Toute opposition y est non seulement bâillonnée, mais liquidée. En 2009, à la suite d’une élection truquée, des manifestations d’opposants ont été réprimées avec violence.

L’Iran est le «royaume des pendaisons». Plusieurs centaines de déviants sont exécutés chaque année, y incluant des homosexuels.

De plus, l’État des mollahs soutient et arme toute une ribambelle de phalanges terroristes engagées dans le Djihad. Il régente le Liban (par le biais du Hezbollah), l’Irak et la Syrie. Il est en voie de s’implanter au Yémen.

Pour les ayatollahs, Israël doit être rayé de la carte. Et son objectif, depuis plusieurs années, est de se doter de l’arme nucléaire.

Comment peut-on croire qu’un tel État, totalitaire et proclamant des intentions génocidaires à l’égard des Juifs, puisse être fiable et fréquentable?

Il convient de se rappeler les négociations sur le nucléaire avec la Corée du Nord, un «État voyou» exemplaire. Depuis 1992, cet État communiste a signé des accords à répétition qu’il s’est empressé de violer impunément. Les présidents Clinton, Bush et Obama ont tous été ridiculisés par le tyran de Pyongyang.

L’Iran pratique le même manège. C’est la méthode nord-coréenne. Depuis des années, il roule dans la farine les émissaires occidentaux. Obama et Kerry n’ont cessé de lui faire des concessions.

Dans les paramètres du brouillon d’accord, l’Iran pourra conserver plus de 6000 centrifugeuses servant à enrichir l’uranium, une étape essentielle dans la fabrication de la bombe nucléaire. Et rien ne lui interdira de poursuivre les essais de missiles à longue portée.

Et la délégation iranienne a pris soin de mentionner «que rien n’est entendu jusqu’à ce que tout soit entendu».

Donc, d’ici le 30 juin prochain, l’enlisement dans la parlote diplomatique va se poursuivre. Tout simplement parce que le «modèle nord-coréen» ne peut fonctionner que s’il est associé à des actions éventuelles de coercition.

Or, il est manifeste que les ayatollahs savent très bien que l’hôte actuel de la Maison-Blanche n’est, comme dirait Mao, qu’un «tigre de papier». Il n’osera jamais recourir à la force pour détruire les installations nucléaires de l’Iran, comme l’avait fait Israël, en 1981, en bombardant et détruisant les installations nucléaires irakiennes d’Osirak.

Lorsque la Syrie a eu recours à des armes chimiques contre les opposants dans la guerre civile qui ravage ce pays, Obama n’a pas bronché. Même s’il avait déclaré que c’était une ligne rouge à ne pas franchir. À Téhéran, on sait qu’il ne bougera pas.

Heureusement pour l’Occident, le Congrès américain va enterrer ce «deal». Pas d’entente vaut mieux qu’une mauvaise entente.

En politique étrangère, le président Obama est-il un « tigre de papier » ?

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