Négociations décevantes pour la Caisse
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La Caisse de dépôt et placement du Québec n’a pu obtenir tout ce qu’elle voulait dans ses négociations avec TPG Capital et Guy Laliberté, selon ce qu’a appris Argent.
Actionnaire à hauteur de 10 % au final, la Caisse voulait plus que l’assurance d’un maintien du siège social et des activités et de création au Québec.
Elle demandait une assurance du maintien des emplois à 100 %. La position de départ de TPG à cet égard était de 70 %. Le seuil final obtenu se situe entre les deux, un peu plus près du seuil américain, selon des sources proches du dossier.
La Caisse voulait aussi que les membres québécois du conseil d’administration aient deux votes par personne, ce qui lui a été refusé.
Mais elle a obtenu que le tiers des membres du conseil de direction provienne du Québec.
Argent a aussi appris que tant que le tandem TPG-Fosun sera majoritaire, les engagements envers le Québec tiendront. En cas d'acquisition par un tiers, tel que Disney, ces garanties disparaissent.
Pas de levier
Lorsque nous avons demandé à la Caisse si elle pourrait arrêter une transaction, on nous a répondu que «l’influence des actionnaires est proportionnelle au poids économique de chacun».
Les experts auxquels nous avons parlé ne sont pas étonnés que la Caisse n’ait pu obtenir plus de garanties, car elle n’avait pas de levier pour faire pression.
«Tu ne peux pas faire grand-chose quand le propriétaire privé veut vendre, a expliqué l’un des experts, qui souhaite garder l’anonymat. Aucun grand fonds d'investissement étranger ne serait prêt à investir plus d'un milliard de dollars pour l'acquisition d'une entreprise tout en accordant à un joueur local – comme la Caisse – un droit de veto.»