Messe basse et grand-messe
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Récemment, le premier ministre Couillard a célébré à Québec, avec ses homologues provinciaux, une messe basse climatique en vue de la grand-messe planétaire de Paris, en décembre prochain. La première ministre de l’Ontario y fut encensée lorsqu’elle proclama son intention de se joindre au marché du carbone Québec-Californie. Les écolos en pleurèrent de joie!
Évidemment, cette basse messe fut l’occasion d’accentuer la diabolisation du CO2, surtout celui émanant des activités pécheresses des humains... qui ne constitue pourtant que 5 % du total. Je suis toujours étonné que l’on ne se pose jamais, lors de ces liturgies réchauffistes, la question suivante, jugée sans doute trop simple: pourquoi, en supposant que le CO2 est le moteur du changement climatique, les modestes 5 % générés par les humains seraient-ils la cause et l’origine du dérèglement du climat prévu par les modèles informatiques?
Et qu’il faudrait s’imposer toutes sortes de sacrifices économiques pour faire diminuer ces maigrichons 5 %? Parce que c’est une question sacrilège qui relativiserait l’importance de la contribution humaine en CO2. La culpabilité des êtres humains doit demeurer pleine et entière. La science doit donc être assujettie à l’idéologie écolo-réchauffiste.
«Croire que nous pouvons maîtriser le climat, écrit le météorologue allemand Klaus Eckart Puls, en tournant un bouton de réglage du CO2 est une absurdité scientifique.»
La guerre sainte contre le CO2
Istvan Marko, docteur en chimie organique, le dit sans ambages: «Le CO2 est l’une des molécules les plus importantes de la vie. C’est l’aliment de base des plantes. Cette dernière propriété explique pourquoi, depuis plus de 30 ans, on observe un verdissement de la planète de plus de 20 %.» Vive le CO2!
Il y a quelque chose de délirant dans la guerre sainte contre le CO2 menée par la classe politique, au Québec, bien sûr, mais partout en Occident. Des engagements politiques visant à décarboniser la société de 80 % d’ici 2050 sont tellement démentiels qu’on ne peut l’expliquer que par l’endoctrinement profond et massif de la classe politique qui se croit investie de la mission primordiale de sauver la planète.
Et avec la mission vient une manne abondante d’impôts et de taxes aux couleurs verdoyantes. «Sans l’imaginaire toxicité du CO2 et de ses effets néfastes sur l’environnement, écrit le professeur Marko, toute cette gigantesque supercherie se dégonflerait comme une baudruche percée.»
Et c’est d’autant plus une supercherie qu’il est démontré scientifiquement que la hausse du CO2 ne survient qu’après une hausse de température. Ce qu’on cible comme la cause est en fait une conséquence.
La grand-messe climatique de Paris
Et la grand-messe de Paris, en décembre prochain, se conclura-t-elle par un accord international? Je peux d’ores et déjà, sans modèle informatique, vous annoncer que cette 21e cérémonie climatique sera, comme les autres, un échec.
D’abord, le Congrès américain va, comme ce fut le cas pour Kyoto, refuser tout traité climatique contraignant. L’Inde, la Chine et le Brésil vont finasser et se dérober. Les pays pauvres vont exiger des milliards que l’Occident ne pourra pas leur donner.
Le Québec et certains pays d’Europe vont malgré tout continuer de se sacrifier dans cette guerre absurde contre un gaz utile et bénéfique.
Exergue: Il y a quelque chose de délirant dans la guerre sainte contre le CO2 menée par la classe politique au Québec.
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